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Face à l’immigration illicite, l’UE ne peut pas lutter efficacement contre les passeurs sans le Maroc (géopolitologue français)

L’immigration illicite, dont les flux ne cessent de s’intensifier, notamment en provenance de l’Afrique subsaharienne, est un défi majeur pour l’UE, qui, sans le Maroc, ne peut pas lutter efficacement contre les réseaux de passeurs, a affirmé le géopolitologue français, Aymeric Chauprade.

Le renouvellement du partenariat entre le Maroc et l’Union européenne, qui coopèrent depuis longtemps maintenant sur des sujets stratégiques pour la sécurité de l’Europe et de la Méditerranée, est « très positif » et démontre à quel point le Maroc est “le partenaire de la rive Sud de la Méditerranée le plus fiable pour l’UE”, a-t-il déclaré à la MAP.

“Nous avons vu récemment la violence des réseaux criminels qui organisent des déferlements en masse pour franchir les barrières de sécurité. Ces méthodes sont très inquiétantes. Les réseaux ne reculent devant rien”, a-t-il fait observer.

Mettant en avant l’importance que revêt la question migratoire en Europe, l’expert en géopolitique a souligné que le Maroc va encore jouer un “rôle de plus en plus stratégique” sur le sujet.

Aux yeux de M. Chauprade, la coopération en matière d’immigration est en train de devenir un ‘’critère essentiel de la fiabilité d’un partenaire du Sud’’, soulignant que le partenariat Espagne-Maroc en termes d’immigration est ‘’absolument crucial’’.

“L’Espagne (…) a compris que rien n’était plus précieux pour sa sécurité qu’une amitié et une coopération solides avec le Maroc”, a-t-il noté.

Concernant les efforts du Royaume qui fait face à un nouveau genre d’immigration clandestine avec des modus operandi nouveaux, mais aussi plus violents, il a tenu à souligner que les déferlements spectaculaires de groupes de migrants visant à franchir en masse la clôture de Melilla étaient organisés par des réseaux criminels.

“Les migrants étaient armés et prêts à tuer. La police marocaine a fait preuve d’un sang-froid exemplaire. La police a fait de son mieux pour stopper les flux”, a soutenu l’expert.

Mettant en avant la nécessité de travailler avec les pays d’origine et de transit pour réduire les flux migratoires illégaux, M. Chauprade a indiqué dans ce sens que le Maroc est ‘’un acteur important du développement de l’Afrique subsaharienne”.

La Commission européenne et le Maroc ont lancé, vendredi à Rabat, un partenariat rénové en matière de migration et de lutte contre les réseaux de trafic de personnes, notamment suite à l’émergence de nouveaux modes opératoires extrêmement violents adoptés par ces réseaux criminels.

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