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TICAD 8 : l’absence du Maroc, un acteur incontournable du continent, vivement regrettée par des pays africains

L’absence du Maroc, ce pays au rôle incontournable sur la scène africaine, de la 8ème conférence internationale de Tokyo sur le développement de l’Afrique (TICAD 8), ternie par la participation du chef des milices séparatistes du « polisario », n’est pas passée inaperçue, comme en témoignent les positions de plusieurs pays africains.

Dans un langage aussi ferme que clair, ces pays africains qui ont pris part aux travaux de la TICAD-8, ont fait part de leur regret, dès l’entame du sommet suite à l’absence du Royaume, « un pilier de l’Afrique » et « éminent membre de l’union africaine », suite à l’accueil réservé par le président tunisien au chef du « polisario », invité unilatéralement par la Tunisie, en violation du processus de préparation et des règles établies.

Regrettant l’absence d’un acteur incontournable en Afrique d’un sommet censé promouvoir des échanges constructifs autour des principales questions liées au développement du continent, ces pays ont envoyé des signaux forts, quant à la pertinence et la légitimité de la décision du Royaume de ne pas participer à la TICAD 8.

Ouvrant les travaux du sommet, le président sénégalais et président en exercice de l’Union africaine, Macky Sall, n’a pas tardé d’exprimer son mécontentement, regrettant que la TICAD 8 soit marquée par l’absence du Maroc, un « éminent membre de l’union africaine ».

Ainsi, il a émis l’espoir de voir ce problème « trouver une solution durable dans l’avenir pour la bonne marche de notre organisation et de notre partenariat dans un cadre serein et apaisé ».

S’alignant sur la position sénégalaise, la République Centrafricaine a regretté l’absence du Maroc des travaux du sommet.

« La République Centrafricaine soutient la déclaration du Président Macky Sall, Président en Exercice de l’Union Africaine quant à l’absence » du Maroc ainsi que le non-respect des règles établies pour la participation à ce Sommet », a dit le président centrafricain, M. Faustin Archange Touadera lors des travaux de cette conférence.

De son côté, le président de la Guinée Bissau et président en exercice de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), M. Umaro Sissoco Embalo, a quitté la 8ème TICAD pour protester contre la participation du « polisario » imposée par la Tunisie.

Rappelant la philosophie et l’essence de la TICAD qui oeuvre à l’unisson de visions, le Burundi, quant à lui, a regretté, également, l’absence du Royaume du sommet Afrique-Japon.

« Nous regrettons l’absence du Royaume du Maroc de la Ticad 8 suite au manque de consensus lors des négociations qui ont précédé ces assises », a dit le président burundais, Evariste Ndayishimiye lors d’une séance plénière sur paix et sécurité dans le cadre de la TICAD.

« Nos vœux les plus ardents du Burundi est d’éviter de telles divisions lors des prochaines sessions », a-t-il insisté.

En réaction à cette démarche hostile au Royaume, le Liberia s’est dit « surpris de la présence imposée d’une délégation (NDLR polisario) en violation des procédures de la TICAD ».

Exprimant le même regret quant à l’absence du Maroc, le ministre libérien des Affaires étrangères, Dee-Maxwell Saah Kemayah, a appelé à « la suspension de cette session jusqu’à résolution des problèmes relatifs aux procédures ».

Et de souligner l’importance de respecter les règles et les procédures relatives à l’invitation des personnes et délégations, établies conjointement avec le Japon, appelant à se conformer aux décisions de l’Union africaine relatives au format de la participation dans des rencontres de partenariat.

Les Iles Comores ont fait part également de leur regret quant à l’absence du Maroc, « un pilier de l’Afrique », de la TICAD 8.

« Je voudrais exprimer notre regret pour l’absence du Maroc, un pilier de l’Afrique pour des raisons de conformité des règles établies jusqu’ici pour l’organisation de ce sommet de la Ticad », a dit le Président des Iles Comores, Azali Assoumani, à l’ouverture de cette conférence.

Le soutien au Maroc a été manifesté également par la Guinée équatoriale, dont le ministre des Affaires étrangères, M. Simeón Oypno Esono Angue, a fait part de son regret vis-à-vis l’absence du Royaume de Maroc, »un pays d’une importance particulière », de la TICAD.

Le Japon a dénoncé et exprimé son refus de la participation des séparatistes du « polisario » à la 8ème conférence internationale de Tokyo sur le développement de l’Afrique (TICAD-VIII).

La délégation japonaise a fait une déclaration lors des travaux de la première séance plénière du sommet de la TICAD-VIII, dans laquelle elle réaffirme que « la TICAD est un forum de discussion sur le développement de l’Afrique » et que « la présence de toute entité, que le Japon ne reconnaît pas comme un Etat souverain, aux réunions liées à la TICAD 8, y compris la réunion des hauts fonctionnaires et la réunion au Sommet, n’affecte pas la position du Japon concernant le statut de cette entité ».

Le Maroc avait décidé de ne pas participer au 8ème Sommet de la TICAD et de rappeler immédiatement en consultation l’Ambassadeur de SM le Roi à Tunis « suite à l’attitude de ce pays dans le cadre du processus du forum de coopération Japon-Afrique qui vient confirmer de manière flagrante son hostilité à l’égard du Royaume ».

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