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Refonte du système de santé : Pour une valorisation du capital humain

Des professionnels de la santé au Maroc ont plaidé pour une valorisation du capital humain en tant que pilier incontournable de la refonte du système de santé. Dans des déclarations à la MAP en marge d’une journée d’études autour de la réforme du système de santé, organisée récemment par la Fédération des Omnipraticiens de la région Rabat-Salé-Kénitra (FORSK) en partenariat avec la Fédération Marocaine des Omnipraticiens (FMO), ils ont été unanimes à souligner l’importance de la mobilisation des cadres de la santé comme gage de réussite de ce chantier royal. Pour Fatima Azizi, médecin généraliste et présidente de la FMO, la refonte du système de santé implique de réunir les conditions idoines pour l’exercice de la profession et de favoriser la mise à niveau des établissements hospitaliers et la qualification des ressources humaines vu que plusieurs zones reculées connaissent un manque en termes de cadres de santé, outre la mise à disposition des ressources financières pour garantir un approvisionnement en médicaments, matériel médical et équipements destinés aux structures hospitalières.

Elle a fait état d’un rapport étroit entre système de santé et protection sociale, sachant que la création d’un climat favorable à une refonte optimale de ce système permettra une meilleure offre de soins, se félicitant de l’accès des bénéficiaires du RAMED aux soins dans le secteur privé, de manière à garantir plus de justice et d’équité.

Pour sa part, le président du Conseil national de l’Ordre des médecins (CNOM), Mohammadin Boubekri, a noté que la refonte du système de santé se base sur quatre piliers : la mise à niveau de l’offre sanitaire à l’échelle territoriale, la motivation des ressources humaines, le renforcement de la bonne gouvernance et la digitalisation du système de santé.

L’application de la future loi-cadre relative au système de santé implique, selon Boubekri, l’association des citoyens, des professionnels de la santé dans les secteurs public et privé, des partenaires sociaux et acteurs politiques, des syndicats et des associations œuvrant dans le domaine.

Concernant la contribution du capital humain à la réforme du système de santé, le président de la FORSK, Azzedine El Gmiri, a mis en avant la centralité des ressources humaines dans ce processus, notant qu’un système de santé performant est tributaire d’un capital humain qualifié. Il a aussi plaidé pour le renforcement de la bonne gouvernance et l’instauration d’une politique de santé prospective et à long terme qui soit en phase avec les changements que connait le secteur. Cette journée d’études intervient dans le cadre de la quatrième session d’automne de la FORSK, axée sur la refonte du système de la santé au Maroc pour une adhésion effective à ce chantier royal.

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