Monde

Une entreprise française reconnaît avoir commis des crimes contre l’humanité et avoir aidé des organisations « terroristes »

L’entreprise française « Lafarge » et le groupe mère suisse « Holcim » ont reconnu avoir fourni une aide à des groupes classés comme « organisations terroristes », et qu’ils paieront une amende de 778 millions de dollars au ministère américain de la Justice.

La société française et la société mère suisse ont annoncé, dans un communiqué publié mardi, que « Lafarge et sa filiale en Syrie ont convenu de « reconnaître leur culpabilité pour complot en vue de fournir un soutien matériel à des organisations terroristes étrangères spécifiques en Syrie à partir du mois d’août 2013 jusqu’en octobre 201 », et donc en apportant « une aide aux groupes désignés par les États-Unis comme des organisations terroristes, dont l’État islamique, pendant la guerre en Syrie.

Il a également été indiqué lors d’une audience tenue à cet égard que la société « Lafarge » a plaidé coupable, mardi, aux accusations américaines portées contre elle de fournir un soutien matériel à des groupes que les États-Unis qualifient d’organisations terroristes, dont l’État islamique.

Et Al-Jazeera.net a rapporté que l’incident est un précédent du genre, dans lequel une entreprise plaide coupable à des accusations de fourniture de matériel à un groupe classé comme terroriste, ajoutant que ladite entreprise fait également face à des accusations à Paris de complicité de crimes contre l’humanité.

Lafarge a accepté de renoncer à 687 millions de dollars et de payer une amende de 90 millions de dollars dans le cadre de son plaidoyer de culpabilité.

Auparavant, le cimentier a admis après une enquête interne que sa filiale en Syrie avait payé des groupes pour aider à protéger les ouvriers de l’usine, mais a nié les accusations selon lesquelles il était complice de crimes contre l’humanité.

Holcim a déclaré que les événements liés à l’usine Lafarge en Syrie contredisent ses valeurs, et que ces événements étaient cachés à son conseil d’administration au moment de la fusion en 2015.

En 2017, des organisations de défense des droits humains en France ont accusé Lafarge d’avoir versé 13 millions d’euros à des groupes armés, dont l’État islamique, pour continuer à opérer en Syrie entre 2011 et 2015.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *