Politique

Dont des « drones » militaires, Loudiyi dévoile le début de fabrication par le Maroc de ses armes défensives

Le ministre délégué auprès du Chef du gouvernement chargé de l’administration de la Défense nationale, Abdellatif Loudiyi, a révélé le démarrage de « certaines activités » liées aux industries de défense, notamment la fabrication de drones militaires, soulignant les efforts du Royaume pour encourager les investissements dans ce domaine, selon le rapport du Commission des affaires étrangères, de la défense nationale, des affaires islamiques et des Marocains expatriés.

Le rapport sur le projet de budget de la défense pour l’année 2023 cite le ministre disant que « certains secteurs de l’industrie de la défense connaissent le début de certaines activités dans notre pays, et concernent le développement de l’industrie des armes et munitions, la fabrication de drones capable d’effectuer des tâches de renseignement et de reconnaissance, des attaques et la maintenance d’avions militaires.

Le responsable gouvernemental n’a pas donné plus de détails sur ces activités, évoquant seulement un projet actuellement mené par une société internationale pour la maintenance d’avions militaires dans la région de Benslimane à Casablanca.

Cependant, il a expliqué que le Maroc cherchait à « inciter les entreprises internationales à mettre en œuvre des projets d’investissement au Maroc, dans le cadre de ses obligations contractuelles concernant les accords conclus avec elles » pour l’achat d’armes et d’équipements militaires.

Loudiyi a déclaré, selon le rapport parlementaire, que le royaume avait adopté une loi permettant d’autoriser l’établissement d’industries militaires, « pour renforcer l’indépendance progressive de notre pays dans ce domaine ».

Il a ajouté que cela « a suscité l’intérêt des investisseurs marocains et internationaux, pour lesquels des réunions explicatives ont été consacrées à l’élaboration des objectifs envisagés ».

D’autre part, le ministre chargé de l’administration de la défense nationale a évoqué l’utilisation de petits drones parmi les moyens utilisés dans le contrôle des frontières et la lutte contre la migration irrégulière.

L’industrie marocaine de la défense avec l’aide d’Israël

Les médias israéliens avaient révélé que le Maroc se dirigeait vers l’entrée dans le monde de la fabrication de petits avions de combat, appelés « Drones », puisqu’il entendait construire deux usines d’avions sans pilote sous la supervision d’Israël, ce qui permettra au Royaume de produire ce type d’avions à un moindre coût.

Selon les mêmes sources, l’aide d’Israël au Maroc pour l’implantation d’une usine spéciale de production de drones de combat s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre du récent accord entre le Maroc et l’Etat hébreu pour renforcer la coopération dans divers domaines, notamment militaire.

Les mêmes sources ont indiqué que les drones, qui mettront plusieurs mois à être fabriqués au Maroc, rempliront deux tâches principales ; l’attaque et la reconnaissance, notant que ce projet ferait du Maroc le premier pays d’Afrique à produire des drones.

Le site espagnol Info Drone, avait révélé plus tôt que le Maroc s’était engagé à acheter 150 drones WanderB et ThunderB VTOL, produits par la société israélienne BlueBird.

Le site Internet indique que le Maroc évalue également l’achat de plusieurs types de drones de fabrication israélienne, indiquant qu’une partie de la production de ces drones sera réalisée au Maroc, tant pour les avions de renseignement, de surveillance et de reconnaissance que pour les avions armés.

Selon le site, l’avion WanderB peut opérer n’importe où sans avoir besoin d’une piste, peut décoller et atterrir verticalement, et se caractérise également par un faible bruit, car il utilise des moteurs électriques.

Soutien américain au Maroc pour affronter les « drones » iraniens

D’autre part, le Congrès américain, dans son vote sur le projet de loi de finances pour l’exercice 2023, a approuvé une provision pour soutenir les capacités militaires marocaines, notamment dans le domaine de la dissuasion aérienne.

Cela survient à un moment où les médias évoquaient la possibilité pour le Polisario d’obtenir des drones de fabrication iranienne, via l’Algérie, ce qui constituerait une réelle menace pour le territoire national.

La décision du Congrès américain de doter l’armée marocaine d’un système de défense aérienne contre les menaces de missiles et les attaques de drones, pour la protéger des attaques susceptibles d’être lancées par le Polisario à l’aide de « drones » iraniens.

Des rapports américains ont révélé que le Maroc recevra, sur la base du dispositif du projet de résolution, des radars « Gab Filler », qui sont les meilleurs pour tester les petits drones et les cibles volant à basse altitude.

En 2018, le Maroc a définitivement rompu ses relations diplomatiques avec Téhéran pour son soutien au Hezbollah, que Rabat accuse d’armer et de former des séparatistes du Polisario avec la bénédiction des dirigeants algériens.

Selon des rapports de renseignement, l’ambassade d’Iran en Algérie a facilité le voyage des dirigeants du parti et des chefs militaires à Tindouf, où ils ont formé des milices séparatistes pour mener des attaques contre le Maroc.

Lors de la dernière réunion ministérielle de la coalition internationale contre l’Etat islamique, qui s’est tenue à Marrakech, les participants ont tiré la sonnette d’alarme sur la relation grandissante entre terrorisme et séparatisme, affirmant que la collusion contre la souveraineté et la stabilité des pays nourrit l’alliance entre terroristes et séparatistes, et menace la paix et la sécurité régionales.

 

 

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