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Suède: L’économie pourrait connaître le choc le plus « sévère » depuis 1990 (rapport)

L’économie suédoise pourrait être confrontée à son choc le plus « sévère » depuis le début des années 1990 et les perspectives pour les consommateurs sont « sombres », selon un rapport sur « les pronostics 2023 pour les pays nordiques », publié par Danske Bank.

Dans le rapport, la banque prévient que l’économie suédoise entrera « dans une brève récession », avec une croissance en 2023 qui devrait être « négative ». Il prévoit également que les salaires réels continueront de baisser tout au long de 2023, bien qu’à un rythme plus lent qu’auparavant, avant de s’améliorer en 2024.

En effet, après une augmentation de 2,6% en 2022, le PIB de la Suède devrait diminuer de 1,4% cette année et augmenter de 1,2% l’année prochaine, souligne Danske Bank, qui s’attendait dans ses dernières prévisions, en octobre à ce que le PIB baisse de 1,4 % cette année et augmente de 1,1 % en 2024.

En outre, la banque écrit que la croissance a été plus élevée que prévu à la fin de 2022, mais qu’elle est en partie due à des stocks plus importants dans le sillage d’une demande modérée.

Dans le même contexte, le rapport relève que les perspectives économiques ne peuvent être qualifiées que de sombres. « En 2022, les salaires réels se sont effondrés. Les salariés suédois ont perdu 4 à 5 années complètes d’augmentations de salaire réel d’un seul coup, même si l’on exclut les effets de la hausse des taux d’intérêt et des prix de l’électricité ».

Cela creuse de profonds trous dans la confiance des consommateurs, qui est actuellement la plus basse mesurée, poursuit la même source, ajoutant que les hausses des taux d’intérêt de la banque centrale Riksbank n’auront leur plein effet qu’au premier semestre de l’année, lorsqu’elles se répercuteront pleinement sur les taux hypothécaires et les coûts d’emprunt des entreprises. Par ailleurs, bien qu’il y ait lieu de croire que les prix baisseront ce printemps avec la hausse des températures et la diminution des besoins de chauffage, il y a lieu de croire que le niveau des prix sera durablement plus élevé.

Cela est dû en partie à la guerre en Ukraine, mais aussi aux investissements de l’industrie qui nécessitent plus d’électricité, fait savoir le rapport qui indique une détérioration du pouvoir d’achat avec une consommation atone et de faibles perspectives pour le marché du logement.

Les analystes de Danske Bank ont, en outre, relevé leurs prévisions pour la banque centrale Riksbank et voient maintenant une augmentation des taux d’intérêt de 50 points de base en février. Cela s’explique par le fait que « la BCE a annoncé une position beaucoup plus agressive qu’auparavant, avec des signaux clairs indiquant que des augmentations plus importantes sont nécessaires », écrit la banque. La Riksbank estimera donc qu’elle doit suivre le rythme afin de ne pas provoquer un nouvel affaiblissement de la couronne, conclut le rapport.

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