La Covid-19 et la guerre en Ukraine provoquent la faillite de plusieurs entreprises de construction au Maroc

Le président de la Fédération Nationale du Bâtiment et Travaux Publics « FNBTP » , Mohamed Mahboub, a déclaré que les entreprises de construction opérant sur des projets gouvernementaux souffrent toujours des répercussions de la pandémie de Corona et de l’invasion russe de l’Ukraine, ce qui a poussé un certain nombre d’entreprises à déclarer leur faillite.

« Les effets de la pandémie de Corona et les répercussions de la guerre russe en Ukraine ont réduit les projets du secteur de 10 milliards de dirhams à 50 milliards de dirhams en 2022 », a ajouté le président de la FNBTP, qui représente 7 000 entreprises privées opérant dans le secteur de la construction dans le cadre de marchés publics.

Dans une déclaration au journal Sharq, l’interlocuteur a indiqué que les crises successives depuis 2020 ont provoqué la faillite de dizaines d’entreprise.

Dans sa déclaration en marge d’une conférence de presse organisée jeudi à Rabat, Mahboub a souligné que « les conditions économiques actuelles, y compris les pressions inflationnistes, nécessitent de prolonger les délais d’exécution du projet de 6 mois supplémentaires, et d’approuver une véritable révision des prix convenus dans les marchés publics, en plus d’allouer des aides financières aux entreprises.

Le secteur de la construction et des travaux publics au Maroc emploie environ 1,2 million de personnes et la valeur moyenne des projets achevés entre 2018 et 2021 a atteint environ 60 milliards de dirhams (5,7 milliards de dollars).

Les entreprises privées opérant dans le secteur de la construction sont étroitement liées aux marchés publics, étant donné que les investissements publics représentent les deux tiers du total des investissements injectés dans le pays.

Le Royaume a récemment adopté une charte qui accorde des incitations financières et fiscales aux investisseurs du secteur privé, dans le but de porter le pourcentage d’investissement privé aux deux tiers d’ici 2035.

Outre les prix élevés des matériaux de construction, les entreprises du secteur ont eu des difficultés à se financer auprès des banques ces dernières années, en raison du durcissement des conditions imposées par ces dernières.