Société

La hausse fulgurante des prix de la viande rouge interroge l’efficacité de la gestion du secteur par Seddiki

Au cours des derniers jours, le prix de la viande rouge a augmenté de manière significative, en passant de 70/75 dhs à 80/100 dirhams pour le veau et l’agneau .

Cette flambée du prix de la viande rouge a provoqué une baisse de sa consommation par les familles à faibles revenus, qui ont choisi la viande blanche comme alternative, en raison de leur incapacité à acheter un kilogramme au prix de 100 dirhams, coïncidant avec la vague de prix élevés des autres denrées alimentaires.

A cet égard, Abdelali Ramo, président de l’Association nationale des vendeurs de viande rouge au Maroc, a tenu « le gouvernement responsable de cette hausse, puisqu’il ne soutient pas le secteur, contre les chocs successifs qu’il a subis ces dernières années ».

Dans son entretien avec le journal Al3OMK, Ramo a souligné que « cette hausse du prix de la viande rouge était attendue, surtout après la crise du boycott du lait, car la majorité des éleveurs qui vivaient de la vente du lait ont vendu leur troupeau de vaches ».

Ramo a confirmé, « 60 pour cent du troupeau produisant de la viande rouge a été perdu lors de la campagne de boycott que le Maroc a connu il y a plus de quatre ans ».

Ramo a poursuivi : « Ils ont exigé, ces derniers mois, qu’un quota soit adopté pour déterminer le troupeau prêt à l’abattage, et après l’approbation du ministère concerné, ils ont trouvé un autre problème lié à la non-exemption du troupeau importé de la valeur ajoutée fiscale, contrairement à d’autres pays dont les gouvernements interviennent pour faciliter les démarches fiscales et douanières.

Ramo a souligné que ces prix élevés sontaussi le résultat d’une politique qui s’est étendue sur 20 ans, dans laquelle les gouvernements successifs ont suivi le processus de « l’abattage lent du troupeau produisant de la viande rouge, soulignant que  » les petits agriculteurs qui élèvent le troupeau de moutons et de vaches, n’ont pas reçu de subventions malgré les crises, qui les ont conduits à la faillite.

A la fin de sa déclaration, Ramo a lancé un appel à l’actuel ministre de l’Agriculture et de la Pêche, Mohamed Seddiki, « afin de reconsidérer les modalités d’accompagnement des éleveurs de moutons et de vache, et de créer une plateforme pour les suivre ». Il a également appelé à « une révision de la taxe sur la valeur ajoutée imposée sur ce produit.

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