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Saïd Chanegriha à Paris, la France arme-t-elle l’Algérie contre le Maroc ?

Les 23 et 24 janvier derniers, le chef d’état-major de l’armée nationale populaire algérienne, Saïd Chanegriha, a effectué une visite à Paris, la première du genre pour un responsable algérien de ce rang en France. Chanegriha a d’abord rencontré le président français, Emmanuel Macron, sauf que ce meeting a été passé sous silence par l’Elysée et les médias français, chose qui n’augure rien de bon.

Quant à sa rencontre avec Thierry Burkhard, chef d’état-major des armées françaises, ou encore le ministre des Armées, Sebastien Lecorn, elle a été peu médiatisée puisque des images ont fuité tout de même.

La visite de Chanegriha en France, qui a abouti à la signature d’importants contrats d’achat d’armes françaises, a révélé, selon les observateurs, les véritables objectifs du nouvel axe « Paris-Algérie », sachant que logiquement ces armes seront destinées à être utilisées éventuellement contre le Maroc par la junte militaire algérienne qui cherche à tout prix à faire la guerre.

Les médias français n’ont pas parlé pas de cette visite, de ses résultats et de ses réelles motivations, et ses responsables, qui avaient l’habitude de assister à des dîners secrets avec le président Emmanuel Macron et de recevoir des instructions pour attaquer le Maroc et ses intérêts stratégiques, ont entretenu un silence radio.

Il semble que l’augmentation massive du budget militaire algérien pour l’année 2023, et la visite de Chanegriha à Paris, pour sauver les fonds de l’industrie militaire française, confirment qu’il y a un basculement structurel de la France depuis l’arrivée au pouvoir de « Macron » vers l’Algérie au détriment du Maroc et de ses intérêts. Ce Maroc qui dérange tant, par son ascension économique, sa politique internationale qui prône un partenariat gagnant gagnant avec toutes les puissances mondiales. Cet état profond au sein de la France irrité par les choix stratégiques du royaume loin des dictats de la France qui oublie qu’elle est en perte de vitesse sur tous les niveaux, et qu’elle n’a plus le même poids sur l’échiquier politique international.

Selon les observateurs, il serait plus approprié que Paris se demande, à la suite de la récente demande d’évacuation de ses forces militaires au Burkina Faso, si le rapprochement franco-algérien ne conduira pas désormais à une réduction de sa présence militaire au Burkina Faso, au Maghreb et au Sahel, et peut-être même dans de nombreux pays l’Afrique de l’Ouest et du monde entier.

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