Politique

Appel de 94 députés français à Macron pour une position claire sur le Sahara marocain

Un groupe de 94 députés français a appelé le président français Emmanuel Macron à cesser de tergiverser et à prendre une position claire sur la question du Sahara marocain, en raison des répercussions que l’indécision française sur cette question a sur ses relations stratégiques avec le Maroc.

Les députés ont évoqué, dans une lettre adressée au président de la République et dont les détails ont été publiés par le journal « Le Figaro », la reconnaissance de la souveraineté du Maroc sur le Sahara par l’Allemagne et l’Espagne.

La lettre interroge Macron sur les raisons de la détérioration manifeste des relations franco-africaines et sur le recul de la présence de la France sur le continent africain, appelant à une révision de la vision de la relation entre la France et l’Afrique.

Les députés ont également souligné la nette régression du partenariat militaire, de la coopération culturelle et linguistique de la France avec le continent africain, au profit de la Russie sur le plan militaire, de la Chine sur le plan économique et des États-Unis sur le plan diplomatique, en plus du recul de la francophonie au profit de l’anglais.

Les députés ont attiré l’attention sur le refus du Niger, suivi par le Mali, la République centrafricaine et le Burkina Faso, de maintenir la présence des forces françaises sur leur territoire, suite à l’échec de l’opération Barkhane.

Ils considèrent que les milices de Wagner, indifférentes aux droits de l’homme ou à la démocratie selon leur expression, ont trouvé un moyen de soutenir les dictateurs ou les dirigeants qui conservent le pouvoir en unissant leurs peuples contre l’ancienne « force coloniale ».

Les députés estiment que Wagner organise des manifestations et des actions anti-françaises en Afrique subsaharienne, même dans des pays réputés proches de la France, tels que la Côte d’Ivoire ou le Sénégal.

Ils ont également noté que le président tunisien, Kaïs Saïed, se tourne vers les États-Unis, l’Union européenne et le monde arabe, et dans une moindre mesure vers la France, qui n’a plus de rôle distinctif en Tunisie.

Les députés ont exprimé leur étonnement face à la position fluctuante du président algérien envers la France, oscillant entre l’évocation d’une visite prévue en France constamment repoussée et la désignation de la France comme « diable » responsable de tous les maux dont l’Algérie a souffert.

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