Société

Des députés critiquent le coût élevé du traitement du cancer.. Le ministère travaille pour prendre en charge 80% des dépenses

Plusieurs députés critiquent le coût élevé du traitement du cancer au Maroc, appelant à fournir des traitements gratuits pour cette maladie, en particulier pour les catégories pauvres et défavorisées.

La députée parlementaire Fatima Khair, membre de l’équipe du Rassemblement national des indépendants, a mis l’accent lors de la séance de questions à la Chambre des représentants sur « la souffrance de milliers de Marocains atteints du cancer qui souffrent en silence car un grand nombre d’entre eux, qui s’élève à 50 000 cas par an, ne peuvent pas se permettre les coûts élevés du traitement, notant que certains d’entre eux ont vendu tout ce qu’ils possèdent pour obtenir quelques séances de traitement. »

Elle a également souligné que « certains patients atteints de cancer se sont tournés vers des associations de la société civile pour obtenir de l’aide pour le traitement de cette maladie, soulignant que d’autres citoyens ont été contraints de contracter des prêts en raison des coûts élevés du traitement, ce qui pourrait, selon ses termes, « appauvrir » des familles aisées. »

Fatima Khair a également demandé au ministre de la Santé et de la Protection sociale de « fournir un traitement gratuit pour les catégories pauvres et vulnérables atteintes de cette maladie, en particulier le traitement chimiothérapique et hormonal, tout en respectant des délais serrés en ce qui concerne le traitement, le diagnostic et en fournissant un soutien psychologique aux patients. »

De son côté, la députée parlementaire Ilham Sakki a noté « la lenteur dans le traitement de certains dossiers de maladies chroniques et à long terme, ainsi que le retard, selon elle, dans l’approbation des indemnisations pour ce type de maladies. »

En réponse à ces critiques, le ministre de la Santé et de la Protection sociale, Khalid Ait Taleb, a confirmé que « son ministère travaille avec la Caisse nationale de sécurité sociale pour prendre en charge 80 % des coûts des traitements, et il peut envisager la création d’un fonds de solidarité pour couvrir les coûts élevés« , soulignant que la couverture médicale est la solution la plus efficace à ce problème.

Khalid Ait Taleb a précisé que le coût élevé du traitement du cancer concerne les ordonnances spécifiques pour les maladies cancéreuses, notant qu’il y a eu l’approbation de 14 protocoles de traitement dans le cadre de l’assurance maladie obligatoire de base, dont 9 concernent les types de cancer les plus répandus au Maroc, et comprennent toutes les ordonnances médicales pour leur prise en charge dans le cadre de la Caisse nationale de sécurité sociale.

Le responsable gouvernemental a souligné qu’aucun pays dans le monde ne peut supporter complètement le fardeau du traitement du cancer, mettant en avant que le traitement du cancer a connu une révolution au Maroc et a connu un grand développement ces dernières années grâce à la construction de centres d’oncologie et à l’approbation de protocoles de traitement pour les types de cancer les plus répandus.

En ce qui concerne le retard dans le traitement des dossiers des patients atteints de cancer, Khalid Ait Taleb a affirmé que le patient est traité comme une priorité absolue avant de régler sa situation administrative.

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