Le Maroc a importé 80.000 bovins entre 2022 et 2023

Le bilan de l’exemption de la taxe d’importation imposée sur les bovins domestiques a révélé que cette opération a réduit les recettes douanières marocaines de plus d’un milliard de dirhams. Le nombre de bovins domestiques importés au cours de la période allant du 21 octobre 2022 au 30 septembre 2023 était d’environ 80 034 têtes.

Selon les données fournies par le ministère des Finances à la Chambre des représentants lors des discussions sur le projet de loi de finances pour l’année 2024, en vertu du décret n° 2.22.818 en date du 19 octobre 2022, la perception de la taxe d’importation appliquée aux bovins domestiques mâles pesant au moins 550 kilogrammes a été suspendue du 21 octobre au 31 décembre 2023, dans la limite de 200 000 têtes.

Le ministère a ajouté que, compte tenu de la difficulté d’importer ce type de bovins en raison de l’offre très limitée dans les pays européens, la condition liée au poids de ces bovins a été supprimée en vertu du décret n° 2.23.47 en date du 27 janvier 2023, à partir du 30 janvier 2023.

Le ministère a noté que le nombre de bovins domestiques importés au cours de la période allant du 21 octobre 2022 au 30 septembre 2023 était d’environ 80 034 têtes (72% d’entre elles étaient d’origine européenne) pour une valeur d’importation atteignant 1,21 milliard de dirhams (dont 774,2 millions de dirhams provenaient d’importations d’origine européenne).

Le ministère a estimé le manque à gagner douanier dû à l’exemption de la taxe d’importation appliquée aux bovins domestiques à environ 1,23 milliard de dirhams, en tenant compte des importations de bovins domestiques d’origine européenne bénéficiant d’une taxe d’importation préférentielle de 2,5%.

Il convient de noter que, dans le cadre du régime général, les bovins domestiques destinés à l’abattage sont soumis à une taxe d’importation de 200 %, tandis que les bovins d’origine de l’Union européenne bénéficient d’une taxe d’importation préférentielle de 2,5 % dans la limite d’une allocation annuelle de 40 000 têtes.

Cette mesure s’inscrit dans le cadre des efforts déployés pour faire face à la situation difficile du marché de la viande rouge au Maroc, marquée par une augmentation des prix de cette viande de 14% en 2022.