Le ministre des Affaires étrangères algérien reconnaît les réalisations du Maroc au développement et à la diplomatie dans le Sahara.

La journaliste algérienne de la chaîne Al Jazeera, Khadija Ben Genna, a mis dans l’embarras le ministre des Affaires étrangères de son pays, Ahmed Attaf, lorsqu’elle lui a rappelé, dans le podcast « Dhou Al-Sha’n » diffusé sur la chaîne « Athir » de la chaîne Al Jazeera, les réalisations du Maroc en termes de développement et de diplomatie dans le Sahara marocain. Attaf a reconnu que cela était « effectivement vrai et se concrétise sur le terrain ».

Cela est survenu pendant que le ministre algérien discutait des derniers développements concernant le dossier du Sahara marocain, et commentait l’initiative marocaine d’autonomie. Attaf a tenté de minimiser son importance, avant que la présentatrice du programme ne lui rappelle que « la réalité montre que le Maroc a entrepris de très grands projets d’investissement et a réussi à obtenir la reconnaissance de nombreux pays de la marocanité du Sahara… N’est-ce pas là une réalisation marocaine ».

Attaf a reconnu que le Maroc a effectivement réalisé des avancées en termes de développement et de diplomatie dans les provinces sahariennes, en répondant : « Tout ce que vous avez dit est vrai sur le terrain ». Dans une tentative de se sortir de l’embarras, il a ajouté : « Est-ce que cela occulte la présence de la MINURSO sur le territoire saharien, alors qu’elle est présente, et sa présence signifie qu’il y a un conflit en cours ».

Le ministre algérien des Affaires étrangères a affirmé que l’initiative d’autonomie proposée par le Maroc depuis 2007 « n’avait pas pour objectif de résoudre la question sahraouie », ajoutant qu’elle « a duré 16 ans de sa vie mais le Conseil de sécurité ne lui a pas consacré une minute pour l’étudier », avant d’être interrompu par la présentatrice qui a dit : « Mais le Conseil de sécurité accueille favorablement l’initiative marocaine ».

Attaf a répété le discours de ses prédécesseurs à la tête de la diplomatie algérienne selon lequel son pays « n’est pas partie au conflit sur le Sahara », soulignant que l’Algérie offre des conseils et des consultations et cherche des solutions médianes entre le Maroc et les Sahraouis, notant que « s’il y a quelqu’un à blâmer dans ce conflit, ce n’est certainement pas l’Algérie », selon ses termes.

Par ailleurs, Attaf s’est plaint de l’absence de réponse du ministre marocain des Affaires étrangères, Nasser Bourita, à ses appels, disant qu’il avait été chargé d’appeler le ministre marocain pour lui présenter les condoléances de l’Algérie et lui proposer de l’aide, mais qu’il « n’a pas répondu à l’appel », ajoutant que son pays a exprimé sa sympathie pour les Marocains lors du tremblement de terre et a été parmi les premiers à proposer de l’aide, mais que les autorités marocaines ne l’ont pas acceptée.