Politique

Accusations graves contre des migrants marocains en Algérie : le régime de Tebboune sous le feu des critiques des droits de l’homme

Une association d’aide aux migrants en situation difficile exprime son inquiétude concernant les conditions difficiles de centaines de candidats à l’immigration dont le voyage s’est terminé dans des centres et des prisons algériennes sur des charges lourdes et fabriquées, selon ses termes, dans une correspondance adressée aux autorités algériennes.

L’association a demandé dans une lettre adressée aux ministères de l’Intérieur, de la Santé, de la Justice, de la Direction des prisons et du Croissant-Rouge algérien, dont nous disposons d’une copie, de « mettre fin aux réseaux de trafic d’êtres humains, aux réseaux d’immigration clandestine et aux nouveaux réseaux qui ont émergé de l’exploitation des dossiers d’immigration pour des activités illégales auxquelles sont confrontés des jeunes, quelle que soit leur nationalité, leur origine, leur couleur, leur religion ou leur race ».

L’association a déclaré qu’elle « suit avec une grande inquiétude la situation de centaines de ces jeunes en Algérie, détenus et emprisonnés dans plusieurs prisons et centres (El Harrach, El Remchi, El Rouissi, Oran, Tébessa, Tlemcen, Mascara, Chlef, El Amria, Hammam Bouhadjar…) ainsi que leurs familles qui continuent de plaider pour la libération de leurs fils et filles ».

L’association a également demandé, au nom du droit international et humanitaire, de la fraternité et de la proximité entre les deux peuples frères, la libération de ces jeunes.

L’association a mis en garde contre « l’exploitation de la situation des familles de ces candidats à l’immigration par des réseaux de trafic de dossiers au nom de l’Association de défense », notamment que la communication avec ce que l’on appelle des « avocats » à distance et par l’intermédiaire de réseaux d’intermédiaires et de médias sociaux qui se livrent à la fraude en demandant des transferts financiers internationaux ».

Elle a estimé que « cela n’exclut pas qu’il y ait quelques avocats honnêtes qui travaillent avec conscience professionnelle et humanitaire, mais dans de nombreux cas, ils se livrent à la fraude par l’intermédiaire d’intermédiaires des deux côtés, ce qui renforce l’émergence de nouveaux réseaux qui font du commerce avec les souffrances des familles et les maintiennent en otage dans l’attente constante et prolongée sans connaître l’évolution des dossiers de leurs enfants ».

L’association a également souligné que « plusieurs jeunes Marocains vivant en Algérie travaillent dans les domaines de la construction, de la peinture, de la menuiserie, de la décoration en plâtre et de la ferronnerie forgée, mais qu’ils sont tous actuellement détenus et poursuivis pour des charges lourdes et fabriquées, parfois détenus pendant longtemps sans procès ».

L’association a ajouté que « dans le cadre de la surveillance et du suivi, à travers les témoignages recueillis auprès des familles et de certains libérés et rapatriés, la durée de la détention dépasse parfois un an dans des conditions difficiles, avec privation de contact avec leurs familles, sans droit de défense, et même d’être placés dans des centres réservés à des catégories spéciales telles que les sourds, les muets, les handicapés et les malades mentaux ».

Parfois, « ils sont privés de repas réguliers et équilibrés, de soins médicaux et d’hygiène, en violation flagrante des droits et normes minimales applicables au traitement des détenus, des principes de Nelson Mandela adoptés par les Nations Unies, des principes fondamentaux applicables au traitement des détenus émanant des Nations Unies, et des principes de la Haute Commissaire aux droits de l’homme ».

L’association a demandé une grâce générale et complète pour tous les jeunes candidats à l’immigration, ainsi que pour les travailleurs dans diverses professions en Algérie, leur libération et la satisfaction de leur désir de retourner chez leurs familles et leurs familles.

Elle a appelé à « leur permettre de communiquer avec leurs familles et leurs proches, leur droit à la défense, à un procès équitable, au droit à la santé et à une alimentation équilibrée, conformément aux principes précédemment mentionnés et à la mise en œuvre du droit international et humanitaire ».

L’association a considéré que « ce dossier et la situation tragique des jeunes Marocains et Algériens, ainsi que des jeunes Africains en général, sont le résultat de politiques européennes injustes et meurtrières à l’égard des migrants et du droit à la libre circulation ».

Elle a appelé à « autorisé la Croix-Rouge et la Commission internationale qui en dépend à rendre visite aux détenus et aux prisonniers et à leur permettre de fournir une assistance humanitaire, sociale et médicale conformément à leurs principes et à leurs missions professionnelles et internationales, et à agir immédiatement à la demande des familles pour les rapatrier dans des conditions humaines et sociales normales ».

L’association a également appelé les autorités algériennes à « autoriser immédiatement la publication de tous les noms de tous les détenus et prisonniers algériens pour rassurer les familles sur le sort de leurs fils et de leurs proches ».

La correspondance s’est terminée par une demande de faciliter le transfert des restes des personnes décédées en Algérie, qui se trouvent dans plusieurs morgues en Algérie, et de les remettre à leurs familles comme pour les autres restes qui ont été transférés par la même voie plus tôt, tout en renouvelant la demande de créer des couloirs humanitaires à des fins sociales en vue de l’ouverture des frontières, de la reprise des liaisons aériennes et de la création de liaisons maritimes et terrestres entre les deux pays. »

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *