Investissements de 100 milliards de dirhams… Un expert : un puissant élan pour l’économie marocaine nécessite de lutter contre la corruption

La valeur des investissements privés au Maroc pour l’année 2022 a atteint un total de 100 milliards de dirhams, soit l’équivalent de « 10 milliards de dollars ». De plus, 166 projets d’investissement d’une valeur totale de 218 milliards de dirhams (21,9 milliards de dollars) ont été approuvés depuis 2021 par le comité d’investissement.

Ces données ont été révélées par le ministre délégué auprès du chef du gouvernement chargé de l’Investissement, de la Convergence et de l’Évaluation des Politiques Publiques, à la fin de la semaine suite à la réunion de l’Instance Nationale de l’Investissement, où l’officiel a déclaré que le chiffre annoncé n’est pas officiel, ajoutant que la situation va « dans la bonne direction ».

L’officiel gouvernemental a considéré que les instances nationales de l’investissement réalisent des chiffres record dans ce secteur, ayant approuvé 42 projets d’une valeur de 7,4 milliards de dirhams, soit l’équivalent de 743,8 millions de dollars, indiquant que ces projets concernent de nombreuses préfectures et provinces du royaume et qu’ils sont orientés vers des secteurs importants.

Parlant de l’importance des retours sur investissement et de l’importance des investissements générés, l’analyste économique, Mohamed Jedri, a confirmé que la vision du Royaume du Maroc est basée sur le nouveau modèle de développement, visant à augmenter la valeur du PIB du royaume de 130 milliards de dollars à 260 milliards de dollars à l’horizon 2035, un objectif qui ne peut être atteint qu’en donnant un puissant élan aux investissements privés.

L’orateur a expliqué dans ses déclarations à « Al3omk » que les investissements publics sont dominants, et le but est que les investissements privés deviennent dominants, tandis que le public complémente et vise principalement à réaliser la sécurité alimentaire et énergétique et à promouvoir le secteur de la santé dans le royaume.

Jedri a considéré que les chiffres enregistrés au cours des dernières années sont susceptibles de donner un puissant élan au secteur économique, de créer de la richesse et des emplois pour les jeunes marocains.

L’analyste économique a également parlé d’une série de problèmes à surmonter, le premier étant le manque d’eau, et les changements climatiques, qui réduiront les opportunités d’investissement dans les secteurs agricole et industriel et dans un certain nombre de secteurs vitaux.

Il a ajouté : La hausse des prix des matières énergétiques dans le royaume est également l’un des principaux problèmes, nécessitant de travailler dans la direction de tout ce qui peut fournir suffisamment de matières énergétiques et réaliser une capacité concurrentielle.

Jedri a ajouté que le climat des affaires au Maroc souffre de l’économie de rente et de la corruption, et donc éliminer cette dualité est extrêmement important pour améliorer le climat des affaires dans le royaume, soulignant que de nombreuses très petites entreprises ne peuvent pas accéder au financement bancaire.

L’orateur a conclu en affirmant que surmonter ces problèmes permettra de créer de la richesse et de nombreuses opportunités d’emploi pour les jeunes qui ont souffert au cours des dernières années.

Il a souligné l’existence de secteurs prometteurs dans le royaume du Maroc tels que l’industrie automobile et aéronautique, le textile, en plus du tourisme, des énergies renouvelables et d’autres secteurs qui peuvent constituer un ajout qualitatif à l’économie nationale.

Il convient de noter que la part des investissements des entreprises marocaines atteint 77%, et que les projets créés couvrent environ 16 secteurs, et devraient créer 110.500 emplois.