Société

Le conseil municipal de Casablanca alloue 2 milliards de dirhams à la construction d’une nouvelle décharge

Le conseil municipal de Casablanca se prépare, le 15 mars, à ouvrir les plis des appels d’offres relatifs à la réalisation du projet du nouveau centre d’enfouissement et de valorisation des déchets ménagers de Casablanca, à proximité de l’ancienne décharge de Mediouna, le conseil municipal étant le maître d’œuvre du projet.

La décharge, qui a été pendant des années un lourd fardeau pour les conseils successifs qui ont dirigé le conseil municipal de Casablanca, est devenue un grand défi pour le conseil actuel, qui doit être relevé avant la fin du mandat en cours, en particulier en ce qui concerne le lixiviat des déchets qui a causé de grands dommages à la population et aux terres agricoles avoisinantes.

Dans ce contexte, Ahmed Afifal, responsable du secteur de la propreté au conseil communal, a confirmé que le conseil actuel a relevé le défi et a réussi à mettre fin au stock de lixiviat de déchets à l’ancienne décharge de Mediouna, et s’efforce d’empêcher la fuite de ce lixiviat de la décharge temporaire actuelle.

Afifal a ajouté dans une déclaration au journal « Al Omk » que Casablanca a alloué 2 milliards de dirhams pour la valorisation et l’enfouissement des déchets à la nouvelle décharge dont les travaux débuteront à proximité de l’ancienne décharge, soulignant que leur condition pour l’entreprise ou le consortium d’entreprises qui sera chargé de réaliser le nouveau centre de déchets est de consacrer la majorité de ses efforts et de ses ressources au recyclage et à la valorisation des déchets, l’enfouissement étant une mesure exceptionnelle.

Le responsable communal a souligné que le problème du lixiviat des déchets est une difficulté non négligeable, et l’entreprise qui remportera le projet après l’ouverture des plis doit avoir une solution pour éliminer définitivement le « lixiviat », affirmant que la durée de réalisation du projet sera de deux à deux ans et demi, mais les efforts seront concentrés pour que les travaux se terminent avant la fin du mandat actuel du conseil.

Concernant l’ancienne décharge, le responsable de la propreté a confirmé que le conseil travaille à la reconvertir en espaces verts, semblables à la décharge de Sidi Moumen qui, après avoir été utilisée pour l’enfouissement des déchets pendant des années, a été transformée par le conseil en un espace de loisirs comprenant des espaces verts, devenant ainsi un lieu de respiration pour la population.

Il est à noter que le gouverneur actuel de la région de Casablanca-Settat, Mohamed Mehdiya, a réussi à résoudre le problème du terrain foncier destiné à la réalisation du centre d’enfouissement et de valorisation des déchets dans le territoire de la commune de Majatia Oulad Taleb à Mediouna.

Cette solution intervient après le refus du ministère de l’Intérieur d’allouer ce terrain au projet, sous prétexte que « le projet de centre d’enfouissement des déchets que le conseil voulait programmer n’est pas conforme aux orientations et caractéristiques d’aménagement de la zone définies par le plan d’aménagement approuvé en 2019 pour la commune de Majatia Oulad Taleb ».

Le terrain foncier du projet de la nouvelle décharge comprend cinq parcelles de terrain, d’une superficie totale d’environ 260 hectares.

Le ministère de la Transition énergétique et du Développement durable s’était retiré de l’accord sur le projet d’enfouissement et de valorisation des déchets ménagers de Casablanca à Mediouna, remplacé par le conseil régional dirigé par le Parti de l’Indépendance, qui a signé un accord sur le projet dans le but de résoudre la crise des déchets de la capitale économique.

L’accord, après avoir modifié le nom du projet, a remplacé le terme « traitement » par « enfouissement » des déchets ménagers de Casablanca dans le cadre du programme de développement régional, et le conseil régional a décidé, selon la version modifiée de l’accord, de « limiter les contributions financières du conseil au traitement du lixiviat des déchets et à la réhabilitation et l’aménagement de l’ancienne décharge » que Ahmed Afifal a dit qu’ils avaient progressé dans la résolution de la fuite du « lixiviat ».

Ce projet est d’une grande importance pour résoudre la crise des déchets que connaît la ville de Casablanca, où il est prévu qu’il contribue à traiter 1,5 million de tonnes de déchets par an.

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