Société

Le Maroc… L’Union européenne cherche à établir des centres d’accueil pour les migrants en dehors de ses pays

L’agence Sputnik « russe » a mis en lumière les efforts de l’Union européenne pour conclure un accord similaire avec le Maroc à ceux signés avec l’Égypte, la Mauritanie et la Turquie, afin de limiter l’afflux de migrants irréguliers vers les territoires européens.

Ce mois-ci, l’Union européenne a signé un accord avec l’Égypte, élevant ainsi le niveau des relations à un « partenariat stratégique global » et renforçant la coordination et la coopération entre les deux parties dans de nombreux domaines liés à la migration et au soutien de l’économie égyptienne, ainsi que pour d’autres raisons géopolitiques.

Selon l’agence, les experts estiment que l’approche sécuritaire et financière de l’Union européenne, qui préserve ses frontières sans tenir compte des risques que cette approche fait peser sur d’autres pays, comporte de grands risques, en plus de s’écarter des mécanismes appropriés pour traiter ce phénomène, à savoir le véritable développement dans les pays sources, que l’Occident entrave pour son propre profit des richesses de ces pays.

L’agence a cité une déclaration du parlementaire marocain, Nourreddine Karbala, sur le sujet, dans laquelle il souligne que l’Occident aborde la question de la migration d’un point de vue sécuritaire, en négligeant l’approche humanitaire, ce qui constitue une lacune dans la perception de ce dossier.

Il a ajouté dans son entretien avec Sputnik que le traitement du dossier de la migration doit être abordé de manière positive, en utilisant des facteurs permettant la coopération et l’échange culturel et intellectuel, tout en prenant en compte la nécessité de lutter contre l’immigration illégale avec des mécanismes différents de ceux actuellement en vigueur.

Le même parlementaire a expliqué que l’Union européenne agit dans le cadre de son nouveau projet visant à établir des centres d’accueil en dehors des pays de l’Union, ce qui exacerbera la crise dans les pays où ces centres seront installés.

Il a également souligné que le fait d’accorder des territoires à partir de n’importe quel pays pour établir des centres d’accueil porte atteinte à la souveraineté des États et révèle la vision occidentale basée sur l’approche financière et sécuritaire, en particulier étant donné que chaque personne sortant d’un centre d’accueil devra retourner dans un pays spécifique.

Le porte-parole a souligné que le traitement du dossier de la migration nécessite des approches différentes, notamment démocratiques, libertaires et de développement à l’intérieur des pays sources, alors que l’Occident entrave le développement en Afrique pour profiter des richesses de ces pays.

Il a insisté sur la nécessité pour l’Occident de cesser d’exploiter les pays africains qui peuvent investir leurs ressources humaines et matérielles dans le développement, ce qui constitue le premier point sur lequel il faut commencer à lutter contre l’immigration illégale.

Karbala a mis en garde contre le fait de créer de tels centres, laissant des questions en suspens sur les conditions de détention, en particulier pour les enfants et les femmes, ainsi que sur les conséquences à long terme et les risques associés à la création de tels centres.

L’Union européenne a également fourni une aide à la Tunisie d’une valeur de 105 millions d’euros pour soutenir ses efforts dans la lutte contre les passeurs et empêcher les bateaux de migrants de naviguer des côtes tunisiennes vers les côtes européennes voisines.

L’accord facilite également le retour des Tunisiens résidant illégalement dans l’Union européenne dans leur pays, ainsi que le retour des migrants africains résidant illégalement en Tunisie dans leurs pays situés au sud du Sahara.

Le journal Financial Times a rapporté hier dimanche que l’Union européenne fournirait jusqu’à 164,5 millions d’euros (177 millions de dollars) sur trois ans aux forces de sécurité tunisiennes pour lutter contre l’immigration illégale.

Le journal a indiqué qu’il s’agissait d’un montant beaucoup plus important que celui annoncé, alors que Bruxelles renforce sa campagne de lutte contre l’immigration.

Selon le journal, les programmes financés par l’Union européenne et auxquels participent les forces de sécurité tunisiennes comprennent une académie de formation pour la garde côtière nationale du pays, mise en œuvre par la police fédérale allemande.

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