Société

En raison de leurs opinions sur le Code de la famille, un groupe de coordination féminin sollicite l’intervention du procureur général

Le groupe de coordination féminin pour un changement complet et profond du Code de la famille a sollicité le procureur général à la suite de « menaces et de la vague de violence à laquelle un groupe de militantes féminines a été exposé en raison de leurs opinions et positions en matière de droits ».

Dans sa correspondance avec le procureur général, le groupe de coordination a exprimé « sa profonde tristesse et son extrême indignation face à la vague de violence et aux menaces subies par un groupe de militantes féminines en raison de leur participation au débat public sur la modification du Code de la famille ».

Le groupe a indiqué que « ces menaces, qui incluent l’espace numérique, certains discours, déclarations et fatwas, incitent à la haine et visent à intimider les défenseurs des droits humains, à bâillonner les femmes et à les empêcher de s’exprimer et de participer aux affaires publiques ».

L’organisme a souligné que cette menace « est en totale contradiction avec les choix officiels du Maroc et avec les droits garantis par la Constitution marocaine aux citoyennes et citoyens, qui sont inclus dans les lois nationales et les conventions internationales ratifiées par le Maroc ».

Le groupe a également mentionné que « un groupe de militantes féminines a reçu des courriels le 28 mars 2024 contenant des menaces terroristes graves, des menaces de mort et de vengeance contre elles et leurs familles, utilisant des formulations intimidantes indiquant que des pratiques d’espionnage et de poursuite ciblent ces militantes et leurs familles ».

Le groupe a souligné que cette situation « nécessite une intervention urgente des institutions étatiques pour fournir protection aux femmes ciblées et assumer la responsabilité de faire face à ces menaces et de les contrer sur la base d’une approche sécuritaire et judiciaire conforme aux efforts de l’État dans la lutte contre l’extrémisme, la haine et le terrorisme ».

Le groupe a exprimé que « ces menaces ne sont pas seulement une menace pour la sécurité et la sûreté des militantes et de leurs familles et une violation des droits à la liberté d’opinion et d’expression, mais elles menacent également la paix sociale et portent gravement atteinte aux acquis constitutionnels et légaux que notre pays a réalisés dans le domaine des droits de l’homme ».

Le groupe de coordination féminin pour un changement complet et profond du Code de la famille a imploré le procureur général de « prendre des mesures immédiates pour protéger les militantes féminines menacées et fournir des conditions sûres pour qu’elles puissent exercer leurs droits fondamentaux, tout en enquêtant sur ces menaces et en tenant les responsables pour responsables en vertu de la loi ».

L’organisme a insisté sur sa conviction que « le procureur général prendra toutes les mesures nécessaires pour enquêter sur ces incidents et traduire les responsables en justice », espérant que « cette lettre serve d’appel à une action urgente et décisive pour protéger les droits des femmes et assurer un environnement sûr et équitable pour le débat public et la réalisation du changement social »

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