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TPME marocaines : Condamnées à la stagnation ou prêtes à bondir ?

Le Maroc regorge de PME-TPE, ces entités dynamiques qui constituent le pilier de l’économie nationale, représentant 40% du tissu productif local.                  Cependant, beaucoup d’entre elles peinent à croître durablement, et souffrent d’un taux de mortalité élevé.  

Pour contribuer à la prospérité du pays, et jouer leur rôle de développement comme il se doit, ces entreprises nécessitent un environnement favorable et une approche structurée, partant de l’existant, de sorte à valoriser, fructifier et mettre en relief leurs ressources cachées ou gelées.

3 axes essentiels pour la croissance des TPME : 

  1. Évolution de la législation : 

Le cadre juridique actuel doit évoluer en vue d’accompagner les partenariats des entreprises, en permettant des structurations juridiques adéquates et souples à l’alliance des entreprises. Cette nécessité de l’évolution de la législation nous amène à revenir sur l’une des problématiques soulevées dans l’ouvrage Est-ce la loi qui guide l’évolution de la société ou l’inverse. Or, ce qui est certain, c’est que la loi répond aux voix fortes et influentes dans la société. 

Une interaction active et positive entre les forces impliquées dans l’établissement de lois est nécessaire pour créer un cadre de travail propice à la fertilité des affaires. 

Ces groupes de forces sont principalement la société civile, les leagues d’entreprises, les associations de consommateurs et professionnels, le conseillers parlementaires…

L’évolution de la législation pourra aboutir sur de bons résultats, si une loi votée est bien médiatisée, et alors l’accompagnement médiatique sera notre point suivant dans cette feuille.

  1. Accompagnement médiatique :

Les médias, cinquième pouvoir, acteur majeur dans l’orientation de l’opinion public et la définition de ses goutes et aspirations, joue un rôle indéniable dans cette vision ambitieuse pour   le développement du climat d’affaires au pays. 

Ils peuvent diffuser des informations utiles, mettre en lumière les histoires de réussite des entreprises réfléchissant en dehors des sentiers battus, les réflexions sur les tournures d’ingénierie financière, juridique et managériale plus généralement pour les entreprises de demain, ces informations seront une forte sorte d’inspiration notamment pour les entrepreneurs peu qualifiés ou ignorants de ces perspectives et pratiques de management.

  1. Renforcement de l’écosystème-entrepreneurial : 

La réussite des TPME repose essentiellement sur l’engagement et le bon leadership des entrepreneurs.

Nous avons eu dans notre culture des préjugés sur l’entrepreneur (le patron) comme étant quelqu’un qui cherche le gain à tout prix, chose qui a défavorisé l’esprit entrepreneurial parmi les générations précédentes, or cette culture a changé à la suite de l’aspiration de la génération actuelle à l’indépendance, via la création d’entreprises.

En faisant appel aux classiques de l’économie, et selon Joseph Schumpeter qui défend acharnement les intérêts de l’entrepreneur. 

En effet Schumpeter voit que l’entrepreneur, qui apporte de l’innovation en tant que facteur capital, méritera une part équitable de profits, à la suite de la prise de risque qu’incarne le verbe : Entreprendre. Le niveau élevé de responsabilité envers les parties prenantes (payer de salaires et des impôts, offrir suffisamment de produits sur le marché de manière à satisfaire la demande), concentration et vigilance et les sacrifices qu’il fait à travers la rationalisation de ressources et épargne qui consiste en report d’une consommation actuelle au profit d’une utilisation future.

Etant que l’effort est l’apanage de l’élite ; un effort entretenu par une minorité de la société qui lui confère une place éminente due à certaines qualités valorisées. Ces qualités ici consistent essentiellement en prise de risque et rationalisation de ressources par l’entrepreneur-facteur capital dans une économie productive, méritera selon Schumpeter et bien d’autres libéraux une part qui vaudra le cout de ses efforts.

Marx au contraire, a une vision intégralement inverse, en effet, pour lui la part de lion prise par le capitaliste, lors de la répartition de la richesse issue de la production, est une confiscation de la valeur-travail du des employés. 

Cette part majoritaire prise est dû à un prétexte sans fondements, en fait, le capital technique (machines, local, …) apporté par le capitaliste vaut plus que la valeur du travail d’un employé, est à la base un travail mort, qui est le résultat d’un travail antérieur de salariés prolétaires, le travail vivant : actuel des salariés représente seulement une partie de la valeur totale du travail. Les travailleurs mettent en œuvre leur force de travail pour transformer les matières premières à l’aide des machines (travail mort) pour générer de la valeur ajoutée (nouveaux produits). Ajoutant à cela, l’intensité du travail et les heures massives durant la journée qui représentent une valeur non équivalente à leurs salaires (utilité marginale du salaire). 

L’idée des conditions précaires du travail et rythme intensive est bien juste, or ces méthodes (le one best way) sont devenues archaïques dans l’esprit du management moderne et sont aussi dépassées par les mouvements syndicaux qui ont réalisés des acquis indéniables au profit de la population active.

Or l’idée du travail mort, n’est pas convaincante puisqu’il est déjà rémunéré, dans le cadre d’une autre entreprise qui produit des machines, opérant ainsi dans le BtoB et offrant des produits et services à d’autres entreprises dans l’économie. 

Par ailleurs, il faut aussi noter qu’un salarié au sein d’une entité a une contribution importante dans la création de la richesse au-delà de la vision de Marx, puisque toute position est méritée dans l’univers et les lois de la physique. 

Un client que le cadre commercial a apporté est du à des inspirations, des centres d’intérêts et d’inspiration à un instant T qu’a eu le salarié du plus bas échelle dans la société. Ce point fera le sujet d’un article prochain.

Un bon accompagnement permettrait aux entrepreneurs de prendre des décisions judicieuses et vigilantes tant sur le plan économique que sociale et sociétale, respectant ainsi la déontologie d’affaires et pérennisant leur activité.

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L’entrepreneur prendra toujours les bonnes décisions tant sur le plan économique qu’éthique une fois qu’il est avisé par les bonnes pratiques managériales. Cela interpelle le rôle des coachs, et responsables de la gouvernance d’organisation. 

Le besoin de créer un système intelligent éliminant tous les facteurs du bruit du chemin des entrepreneurs, et des choses favorisant leur concentration sur le cœur de leur rôle, qui est de rassembler des compétences et moyens de production dans un endroit pour créer de la valeur ajoutée.  

Un écosystème qui apporte à l’entrepreneur ce dont il a besoin, sur le plan personnel (sports en équipes, …), favorise les bonnes coutumes et pratiques tant sur le plan individuel et personnel de l’entrepreneur qu’en travail et domaine professionnel sont importants (des séminaires réguliers d’entrepreneurs, des centres étatiques ou de la société civile pour partage d’expériences, et réseautage (dating entrepreneurial pour de futures joint-ventures ..).

Des consultations de coachs en affaires suivant constamment l’évolution et l’état d’esprit de l’entrepreneur. 

 

Optimisation des facteurs de production

La performance est la somme entre efficacité et efficience de l’utilisation des moyens productifs, au sein des PME-TPE. Cela impliquerait ces piliers parmi d’autres : 

-Utiliser les ressources complémentaires, et éviter les duplicatas inutiles des moyens de production

-Allouer des ressources à ce qui manque en facteurs de production

-Avoir des départements à part entière dédiés aux fonctions-support: Project management, IT solutions et cybersécurité, control de gestion, GRH, souvent affectés managers (comptables, …) 

– Instaurer des outils de communication interne (des urnes à suggestions/réclamations anonymes, des réunions de brainstorming, reporting régulier.)

L’importance des outils et théories d’analyse économique et managériale : 

Partant de la productivité marginale, et passant par les outils de l’analyse stratégique et opérationnelle jusqu’au mécanismes de l’analyse de risques ….

Prenons l’exemple de L’analyse de la productivité marginale qui demeure un outil précieux pour les PME-TPE. En évaluant l’impact de chaque unité supplémentaire de production sur le revenu total, les entreprises peuvent identifier les activités les plus rentables et optimiser leurs allocations de ressources.

Certes que ces facteurs et types d’analyses sont intuitifs chez l’esprit de plusieurs entrepreneurs et collaborateurs. Or, la science est la formalité de procédure est toujours utile, pour ne rien zapper et avoir des inspirations en résolution de problèmes.

La théorie économique de production, distingue 3 niveaux de l’activité économique : l’optimum, la sous-utilisation et la surutilisation des capacités productives (matériaux, logiciels, locaux, ressources humaines et good will) 

 

Au Maroc, on est toujours soit en en deçà de ou au-delà de l’optimum ;  Des locaux loués non utilisés, des machines et équipements éteintes pour des heures et des heures, sans parler de l’aspect humain (le staff).

 

Alors qu’on peut franchir tout cela par la synergie et la réunion des moyens ( qui se résume en 1+1 vaut plus que 2)

Une idée simple permettra à des entreprises en mode de groupe d’intérêts économique (GIE)ou joint-venture, d’être dans les normes :  réaliser une bonne rentabilité et respecter la déontologie des affaires.

En fait : dans ce GIE, la première TPE peut en premier lieu donner le SMIG, une deuxième et une nième contribueront avec la même part, la somme constituera une rémunération décente à un salarié. En deuxième lieu assurer un bon espace de travail, une bonne structure de livraison de produits aux clients …

 

Pour conclure, l’essor imminent de la croissance des PME-TPE marocaines est possible tant que les facteurs existent ; il suffit de les mobiliser d’une façon complémentaire et raisonnable pour fertiliser l’asphère des affaires au Maroc.  

Une analyse neutre et humaine des besoins et contraintes de toutes les parties prenantes principalement l’entrepreneur, le personnel, l’Etat et les banques. 

 

L’ouverture à l’innovation et l’écoute du marché sont des facteurs importants dans le dénouement des problèmes complexes 

 

Tous ces points sont importants, or celui qui prime est l’instance de contrôle et optimisation de l’écosystème entrepreneurial. Nous savons tous que les vas et viens entre échec et réussite sont possibles, ainsi pour le maintien de la croissance, il faudra analyser la situation, répondre aux objections et puis faire le rebond, et l’enchaînement la croissance et le travail, une entité qui voit de loin et prend du recul en analyse est une nécessité pour fertiliser le secteur des affaires au pays.

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