Économie

Augmentation prévue des importations de blé au Maroc à 7,5 millions de tonnes alors que la production chute de 40 %

Selon un rapport récent de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), les importations marocaines de blé devraient atteindre 7,5 millions de tonnes cette année, soit une augmentation de 19 % pour compenser la baisse attendue de la production, plaçant ainsi le Maroc au sixième rang mondial des plus grands importateurs de blé.

Le rapport indique que la production marocaine de blé est prévue pour chuter d’environ 40 % par rapport à l’année précédente, tombant à 2,5 millions de tonnes, bien en dessous de la moyenne. Cette augmentation des importations est la plus importante à l’échelle du continent africain, avec une croissance prévue de 2,2 % pour atteindre un record de 55,6 millions de tonnes.

La production mondiale de blé pour l’année 2024 devrait atteindre 787 millions de tonnes, marquant une légère baisse de 0,1 %, principalement due à une baisse prévue des récoltes dans l’Union européenne, en Ukraine, en Turquie, au Royaume-Uni et en Irlande du Nord.

En revanche, les augmentations de production de l’orge en Australie et au Canada devraient compenser les baisses enregistrées au Maroc, en Turquie et en Ukraine. La production mondiale d’orge pour 2024 est estimée à 148,9 millions de tonnes, en hausse de 3,6 % par rapport à l’année précédente.

Le rapport suggère également une légère augmentation des importations marocaines de maïs, similaire à celles de l’Égypte et du Mozambique, tandis que les importations africaines de ce produit devraient augmenter de 12 %, atteignant 23 millions de tonnes, principalement en Malawi, Zambie et Zimbabwe.

Les données indiquent une baisse de la production due à des conditions météorologiques défavorables, avec une production moyenne de blé de 5,7 millions de tonnes entre 2020 et 2022, et une estimation pour 2023 à 5,5 millions de tonnes. La production devrait chuter de manière significative en 2024, atteignant 3,3 millions de tonnes en raison du manque de pluie et de températures élevées.

Pour l’orge, la production est restée stable à environ 1,4 million de tonnes entre 2020 et 2023, mais devrait chuter à 0,7 million de tonnes en 2024 en raison des conditions météorologiques défavorables. De même, la production de maïs et d’autres céréales comme le millet, le seigle et l’avoine devrait chuter de 1,4 million de tonnes à 0,7 million de tonnes en 2024.

Pour compenser le déficit, le Maroc devrait augmenter ses importations de céréales pour compenser la baisse de la production locale, avec des importations de blé prévues pour passer de 8,2 millions de tonnes entre 2020 et 2022 à 11,7 millions de tonnes en 2024.

Enfin, le rapport recommande d’investir dans des systèmes d’irrigation plus efficaces, de promouvoir la culture de variétés de céréales plus résistantes à la sécheresse, de diversifier les cultures et de renforcer les infrastructures logistiques pour faciliter le commerce des produits alimentaires.

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