Économie

Les prix de l’huile de table baissent à nouveau

Le marché de l’huile de table au Maroc a récemment connu un soulagement notable après plus de trois ans de souffrances dues à des hausses de prix record qui ont pesé lourdement sur les consommateurs.

Selon les données disponibles, les prix de l’huile de table ont considérablement diminué ces dernières semaines, enregistrant une baisse de 30 % par rapport à leurs niveaux les plus élevés pendant la crise.

Après avoir varié entre 24 et 26 dirhams le litre pendant certaines périodes précédentes, les prix sont maintenant revenus à se stabiliser entre 16 et 17 dirhams, ce qui représente un point positif pour les consommateurs qui ont souffert des hausses répétées.

Les professionnels ont précisé que la baisse concerne également les huiles de la catégorie demi-litre, dont le prix oscille maintenant entre 7 et 8 dirhams, après avoir atteint précédemment environ 13 dirhams.

Selon l’Organisation pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), l’amélioration des conditions agricoles et l’augmentation du rendement des cultures ont contribué à la baisse de l’indice des prix alimentaires mondiaux.

Dans ce contexte, Wadie Madih, président de la Fédération nationale des associations du consommateur (FNAC), a salué cette évolution, tout en reconnaissant que l’association ne dispose pas des données précises pour déterminer les causes exactes de la baisse ou de la hausse des prix.

Il a ajouté que la baisse enregistrée pourrait résulter d’une réduction des taux d’importation, précisant que la culture de l’huile de table au Maroc n’est pas abondante, ne représentant que 2,5 % de la consommation générale.

Il a souligné que le ministère concerné n’a pas réussi à compléter son plan visant à augmenter la valeur de production de ce produit, ce qui a poussé le royaume à importer de l’étranger.

Madih a ajouté que cette donnée rend les prix dépendants des fluctuations internationales, car une hausse au niveau international entraîne l’importation du produit à un prix élevé, et vice versa.

Madih a considéré que la baisse actuelle est un indicateur important qui se reflétera positivement dans les poches des citoyens et soulève des questions sur le sort des autres produits qui dépendent également de l’importation de matières premières de l’étranger.

Selon lui, bien que le coût des matières premières ait baissé au niveau mondial, y compris le prix des carburants, cette baisse ne s’est pas encore répercutée sur de nombreux produits.

Il a conclu en déclarant que les producteurs disposent des données nécessaires pour expliquer les raisons de la baisse, soulignant que l’association de protection des consommateurs se préoccupe de garantir que les citoyens obtiennent des prix appropriés exempts de manipulations et de pratiques illégales qui ne respectent pas les droits des consommateurs.

Il est à noter que le Maroc est confronté à un grand défi, dépendant presque entièrement du marché international pour répondre à ses besoins en matières premières nécessaires à la production d’huiles de table, les estimations indiquant que le Maroc importe environ 98 % de ces matières.

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