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Les prix du poulet frôlent les 30 dirhams avec des appels au boycott

Les prix du poulet ont atteint des niveaux sans précédent ces dernières semaines, flirtant avec la barre des 30 dirhams par kilogramme dans de nombreux magasins, suscitant la frustration des consommateurs et des appels au boycott sur les réseaux sociaux.

En effet, les prix du poulet au Maroc ont connu une hausse continue, passant de 20 dirhams le kilogramme il y a un mois à entre 25 et 28 dirhams actuellement. Au niveau du marché de gros, les prix ont grimpé de 16 dirhams à entre 23 et 25 dirhams, comme observé sur un marché à Rabat.

Selon un membre du Conseil national de l’Association Nationale des Éleveurs de Poulets de Chair, cette hausse est due à plusieurs facteurs interdépendants. Le premier est l’augmentation du prix du poussin de 4 à 10 dirhams, ainsi que l’absence de régulation du secteur.

Le professionnel explique que les propriétaires des incubateurs, qui produisent les poussins, les vendent aux propriétaires de fermes qui élèvent les poulets avant de les vendre aux commerçants. Cependant, récemment, les intermédiaires entre les incubateurs et les propriétaires de fermes ont joué un rôle croissant, où un incubateur vend un poussin à un intermédiaire pour 6 dirhams, qui le revend ensuite aux propriétaires de fermes pour 10 dirhams, augmentant ainsi les coûts de production.

Parmi les autres facteurs contribuant à la hausse des prix, l’intervenant mentionne l’augmentation du prix des aliments pour animaux, malgré la baisse des prix des céréales sur les marchés mondiaux. Il attribue cela à l’absence de contrôle sur le secteur des aliments pour animaux au Maroc, laissant libre cours aux commerçants d’augmenter les prix sans justification économique claire.

Un citoyen de Salé exprime son mécontentement face à ces hausses répétées des prix du poulet, indiquant : « Nous ne pouvons plus supporter ces prix. Le poulet était notre dernier recours après la hausse des prix de la viande rouge, et maintenant, il est aussi hors de portée. »

Un vendeur sur un marché populaire à Rabat exprime également son inquiétude face à la persistance de la hausse des prix, notant que de nombreux clients ont commencé à réduire leurs achats ou même à boycotter complètement le poulet.

Enfin, le professionnel ajoute que la vague de chaleur intense qui a balayé le pays ces dernières semaines a entraîné la mort de nombreux poulets, réduisant ainsi l’offre sur le marché. De plus, l’augmentation des prix de la viande rouge a poussé de nombreux consommateurs à se tourner vers la viande blanche, augmentant ainsi la demande de poulet et contribuant à la hausse des prix.

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