Un analyste du renseignement espagnol évoque un accord secret pour une souveraineté partagée sur Sebta et Melilla d’ici 2032

L’analyste du renseignement, Fernando Cocho, a mentionné l’existence d’un « accord secret » entre l’Espagne et le Maroc prévoyant une souveraineté partagée sur les villes de Ceuta et Melilla d’ici l’année 2032, avec le soutien implicite de l’Union européenne et de la France.
Dans une interview accordée au journal « El Faro de Melilla », l’analyste estime que le Maroc cherche à isoler Ceuta et Melilla de leur environnement en imposant des mesures économiques strictes telles que les douanes et en arrêtant le trafic de contrebande transfrontalier, mesures qui trouvent une acceptation implicite de la part du gouvernement espagnol, qui ne montre aucune opposition à ces initiatives.
Cocho pense que l’idée du Maroc est d’isoler progressivement Ceuta et Melilla sur le plan économique, en captant le maximum de trafic maritime via le port de Tanger Med. « Ils sont capables, en une seule journée supplémentaire, d’améliorer la rentabilité et le timing, et d’exporter des biens de consommation comme les voitures, pour une valeur proche de 24 milliards d’euros, en plus des infrastructures logistiques, » ajoute-t-il.
Fernando note également que le Maroc renforce sa présence militaire près des îles Canaries en effectuant des manœuvres militaires fréquentes, en vertu de ses lois nationales qui lui accordent le droit de délimiter une zone économique exclusive s’étendant jusqu’à 300 kilomètres.
L’analyste exprime sa profonde préoccupation quant à l’indifférence du gouvernement central face à cette situation grave qui « nécessite une action urgente pour éviter une aggravation de la situation. »
Cocho a révélé qu’il avait plusieurs fois alerté sur cette question, que ce soit à Ceuta, à Melilla ou à La Palma, ce qui lui a causé plus d’un problème.
Il a également mis en lumière une série d’investissements marocains liés à 2030, l’utilisation de l’énergie solaire photovoltaïque, ainsi que les industries pétrochimique et pharmaceutique, en plus des exportations du port de Tanger Med.
L’expert déplore « le silence diplomatique espagnol face à ces manœuvres, aucun communiqué officiel exprimant un désaccord ou une opposition à ces actes n’ayant été publié. »
Cocho confirme que l’Union européenne est au courant de tout, affirmant que « ces manœuvres ne peuvent pas se dérouler aux frontières des pays membres de l’Union européenne, dans les eaux territoriales de territoires nationaux comme les îles Canaries, sans la connaissance de l’Union européenne. »
Il pense que le soutien continu de la France et de l’Union européenne permet au Maroc de renforcer sa position sur le Sahara et sur Ceuta et Melilla, et l’aide à atteindre ses objectifs.
Selon lui, « les habitants des îles Canaries sont extrêmement préoccupés par cette situation, mais les autorités de l’île sont incapables d’agir, car cela relève des compétences du gouvernement central. »
L’analyste présume que la France recourra à des méthodes plus astucieuses pour maintenir son influence en Afrique, en créant une instabilité et en affaiblissant la capacité des puissances émergentes à s’étendre.
Pour Coucho, la France considère que l’axe incluant le Maroc, la Mauritanie et le Bénin représente une zone stratégiquement importante et cherche à renforcer son influence pour prévenir toute incursion russe ou chinoise.
En conclusion, Coucho souligne le caractère transfrontalier de la question, indiquant que les défis auxquels l’Espagne est confrontée s’étendent au-delà de la sécurité nationale et de la stabilité régionale.
Il estime que la solution réside dans la formation d’une coalition internationale pour contrer l’expansion russe et chinoise en Afrique, en particulier dans la région du Sahel.
Il insiste sur l’importance du Maroc en tant qu’allié stratégique, affirmant que le maintien de cette alliance pourrait nécessiter certaines concessions, telles que la souveraineté partagée sur Ceuta et Melilla.
Laisser un commentaire