Politique

Manar Slimi : La visite de Macron apporte des inflexions en faveur du Sahara marocain

Le président du Centre atlantique d’études stratégiques et d’analyse sécuritaire, Abderrahim Manar Slimi, dévoile les dessous d’une diplomatie en mutation. Selon lui, l’État profond français, cette entité aussi puissante que discrète, n’a eu de cesse de mettre en garde l’Élysée contre les périls d’une relation franco-marocaine en déshérence. Une mise en garde qui résonne comme un oracle : l’affaiblissement de ces liens séculaires pourrait bien sonner le glas de l’influence française.

L’annonce de la visite prochaine d’Emmanuel Macron au Maroc est perçue comme l’aube d’une ère nouvelle. Ce voyage, prévu pour octobre, promet d’être le théâtre d’accords économiques d’envergure, véritables catalyseurs d’un rapprochement diplomatique. Une aubaine pour la France, qui pourrait ainsi renouer avec un allié stratégique sur l’échiquier africain.

Cette visite, dont la date précise demeure encore un mystère, pourrait s’avérer être un coup de maître diplomatique pour Rabat. En effet, si elle précède la réunion du Conseil de sécurité de l’ONU, elle offrirait au Maroc une tribune inespérée pour consolider sa position sur l’épineuse question du Sahara occidental.

Le professeur de droit international à l’Université Mohammed V de Rabat affirme que ce voyage présidentiel, qui répond à une invitation du roi Mohammed VI, pourrait bien être le prélude à un dénouement historique du conflit sahraoui.

« Parallèlement, l’Algérie, voisine orientale du royaume, crée des remous. Sa décision de réimposer des visas aux ressortissants marocains est considérée comme un ultime effort, une tentative désespérée de détourner l’attention de ses problèmes internes. Une manœuvre que le Maroc observe avec un détachement calculé, refusant de tomber dans le piège d’une escalade stérile. » affirme Manar Slimi

En filigrane se dessine une vérité implacable : « tant que l’Algérie restera sous la férule militaire, une normalisation des relations avec le Maroc relèvera de l’utopie. Cette posture d’antagonisme, ancrée depuis des décennies, semble être le dernier rempart d’un régime en quête de légitimité. » a conclu le président du Centre atlantique d’études stratégiques et d’analyse sécuritaire.

 

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