Cosumar : Un acteur stratégique de la filière sucrière marocaine à l’heure des défis climatiques

Dans un contexte marqué par les défis hydriques et environnementaux, le groupe Cosumar affirme sa position de pilier de la souveraineté alimentaire au Maroc tout en accélérant sa transition vers un modèle plus durable et compétitif. Portrait d’un acteur agro-industriel qui allie innovation technologique, performance économique et responsabilité environnementale.
Une filière en pleine transformation
Près d’un siècle après sa création, Cosumar poursuit sa mission essentielle : garantir l’approvisionnement en sucre blanc du Royaume tout en modernisant une filière stratégique pour l’économie agricole nationale. L’année 2024 marque un tournant avec la mise en service de la raffinerie de Sidi Bennour, infrastructure majeure qui porte la capacité totale de production du groupe à 2,5 millions de tonnes de sucre blanc par an.
Cette nouvelle unité industrielle, dotée d’équipements de pointe et idéalement connectée au port de Jorf Lasfar, renforce significativement la compétitivité du groupe sur les marchés internationaux. Les chiffres parlent d’eux-mêmes : 653 000 tonnes de sucre blanc exportées en 2024, soit une hausse de 10% par rapport à l’année précédente, et une présence commerciale dans plus de 80 pays.
L’agriculture 4.0 au service des agriculteurs
Face aux défis climatiques, particulièrement la raréfaction des ressources hydriques, Cosumar a engagé une véritable révolution dans les pratiques agricoles. « L’agriculture 4.0 est devenue une réalité dans nos exploitations », peut-on lire dans le dossier de presse du groupe, qui détaille le déploiement de technologies de pointe destinées à optimiser les rendements tout en préservant les ressources naturelles.
Drones équipés d’intelligence artificielle pour analyser les parcelles, capteurs intelligents pour ajuster l’irrigation en temps réel, ou encore radars météorologiques pour anticiper les besoins en eau : ces innovations permettent aujourd’hui de diagnostiquer rapidement jusqu’à 100 hectares par jour, contre 20 hectares auparavant, et de réduire de 30% l’usage d’engrais et de pesticides.
En parallèle, le groupe investit massivement dans la recherche de variétés de betterave et de canne à sucre plus résistantes au stress hydrique et aux maladies, adaptation nécessaire face à la multiplication des épisodes de sécheresse.
Un modèle économique au service du développement rural
Avec sept sucreries réparties dans cinq grandes régions agricoles (Loukkos, Gharb, Doukkala, Moulouya et Tadla) et maintenant deux raffineries, Cosumar structure l’ensemble de sa chaîne de valeur au plus près des bassins de production. Ce maillage territorial contribue activement à la dynamisation économique des zones rurales, en s’appuyant sur un réseau de plus de 370 entreprises partenaires et 80 000 agriculteurs.
Le groupe injecte chaque année près de 3 milliards de dirhams dans les territoires ruraux, à travers le financement des campagnes agricoles, l’achat garanti de la production locale et le recours aux services des entreprises locales. Cette présence territoriale se traduit également par des actions sociales ciblées : parrainage d’écoles, programmes de retraite et d’assurance maladie pour les agriculteurs, ou encore attribution de primes aux meilleurs bacheliers issus des familles d’agriculteurs partenaires.
En 2024, la revalorisation des prix d’achat des plantes sucrières, à hauteur de 35% en moyenne, témoigne de l’engagement du groupe à soutenir le revenu agricole. Un signal fort qui porte ses fruits : les superficies cultivées en betterave à sucre ont augmenté de 50%, passant de 23 000 à 35 000 hectares entre 2023 et 2024.
Une transition écologique ambitieuse
La durabilité s’affirme comme un pilier central de la stratégie de Cosumar. Le groupe peut se targuer d’avoir réduit de 73% sa consommation d’eau industrielle dans les sucreries de betterave entre 2013 et 2023, et de 50% ses émissions de CO₂ depuis 2016.
Cette performance environnementale repose sur plusieurs leviers : généralisation de l’irrigation goutte-à-goutte, modernisation des chaudières industrielles, récupération de chaleur, séchage solaire de la pulpe de betterave… Le groupe encourage également ses agriculteurs partenaires à adopter l’énergie solaire, notamment pour le pompage de l’eau d’irrigation.
Une vision d’avenir
Dans le cadre du contrat-programme signé avec l’État, Cosumar et l’interprofession FIMASUCRE se sont engagés à poursuivre la modernisation de la filière à l’horizon 2030, avec des objectifs ambitieux : augmentation des surfaces cultivées à 73 000 hectares, hausse de la production de sucre blanc à 620 000 tonnes, et croissance des exportations à 750 000 tonnes.
Cet engagement s’accompagne d’investissements conséquents à hauteur de 5,74 milliards de dirhams, illustrant la vision à long terme d’un acteur déterminé à construire une filière sucrière plus résiliente, plus performante et alignée avec les enjeux environnementaux et économiques de demain.
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