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L’ambassade du Maroc en Italie dément être impliquée dans la mort d’Imane Fadil

L’ambassade du Maroc en Italie a démenti les allégations portées à son encontre par une ex-députée italienne d’origine marocaine, Souad Sbai, au sujet de la mort, probablement par empoisonnement, de l’ancienne mannequin Imane Fadil. Cette dernière était un témoin clé dans l’affaire du Rubygate, scandale sexuel impliquant l’ancien Premier ministre italien Silvio Berlusconi.

Dans un communiqué de presse diffusé lundi 18 mars par La Repubblica, l’ambassade du Royaume du Maroc en Italie annonce qu’elle a déposé une plainte contre l’ancienne députée pour les “accusations graves” portées dans une interview accordée la veille au quotidien italien, “contre le Royaume du Maroc et ses institutions, notamment diplomatiques, dans le cas de la mort d’Imane Fadil”.

Selon l’ambassade marocaine, Souad Sbai “avance des informations mensongères, manipule les faits et se substitue à la justice italienne, alors que l’autopsie de la victime n’a pas encore été réalisée”.

“Face à une telle diffamation, l’ambassade du Royaume du Maroc à Rome a formé un recours contre l’intéressée devant le tribunal de Rome pour diffamation et diffusion d’informations mensongères visant à ternir l’image du pays”, annonce la représentation diplomatique. “Avec cette action, l’ambassade du Royaume du Maroc rejette les accusations et les insinuations faites à son encontre et fait pleinement confiance au système judiciaire italien pour établir la vérité dans cette affaire”.

Souad Sbai, journaliste, ancienne députée du Pdl (Il Popolo della libertà, ancien parti de Silvio Berlusconi) et militante associative, avait indiqué à La Repubblica qu’Imane Fadil, décédée le 1er mars après un mois d’agonie à l’hôpital et dont le corps doit faire l’objet d’une autopsie, “a beaucoup fréquenté” l’ambassade du Maroc à Rome “comme d’autres très belles femmes”. “C’est là, autour de la haute diplomatie, qu’ils (les enquêteurs, ndlr) doivent aller chercher”, affirmait-elle.

Imane Fadil, 34 ans, avait écrit un livre pour raconter ce qu’elle avait vu et entendu lors des soirées organisées dans la villa d’Arcore, propriété de Berlusconi. Le titre de son livre, qui n’a pas été publié et se trouve désormais entre les mains des magistrats, était sans équivoque: “J’ai rencontré le diable”. L’ancien Premier ministre italien a pour sa part indiqué n’avoir jamais rencontré la jeune femme.

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