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Tata, entre chaleur caniculaire et vacuité culturelle

« L’oasis. La tête en haut exposée au feu du ciel, les pieds dans l’eau […], les palmiers montent la garde en rangs serrés » (M. Dib).

 Nous sommes à Tata où le soleil tapait très fort du jour :

A partir du matin, c’était déjà la fournaise. Les rues sont désertes et la ville semble abandonnée de ses habitants. Il n’y a pas un chat……

Quand la nuit est complètement tombée, nous attendons qu’elle nous apporte un peu de fraîcheur ; nous attendons impatiemment l’air rafraîchissant des premières lueurs de l’aube avant de retourner dormir. Tout était figé dans l’attente d’un souffle magique qui pourrait redonner vie aux hommes et aux palmiers.

Au centre de la ville, la lumière jaunâtre des hauts lampadaires éclairait la place où les gens grouillaient pêle-mêle et sans but précis. A cause de cette chaleur insupportable; les habitants sont contraints de passer la nuit à la belle étoile en causant longuement de choses et d’autres.

Comment peut-on rompre la grisaille du quotidien dans ce petit monde torride et retiré au fond de l’Anti-Atlas ?

Sise au centre-sud du Maroc et ayant un été brûlant, Tata est une région entourée de la célèbre chaîne montagneuse « Bani » et parcourue d’oueds désertiques. Le climat de cette contrée est semi-saharien : pluie rarissime et  température souvent en hausse et variant entre 44 et 48 °C surtout en période estivale.

ville dépourvue de moyens qui apportent la distraction et le loisir chez les habitants; Tata est une cité qui souffre, en outre , d’ une grave insuffisance  d’activités socioculturelles qui éveillent l’intérêt  et tiennent l’être humain en bon contact avec la société civile.

Il y’a donc une impression de vacuité causée, une défaillance qui pèse lourdement sur cette population tataouie, un train-train si morne qui  règne sur cette région saharienne où le temps est un assassin professionnel.

Il faut dire que les jours se ressemblent et le temps est ; effectivement ; un monstre désertique inspirant la crainte et l’anxiété.

Province de Tata, région qu’on qualifie de « triangle des Bermudes » : Foum Zguid ; Foum Lhisn et Tata pour signifier la disparition dans un gouffre de l’ oubli.

        Le soir, les petits cafés populaires étaient surpeuplés de consommateurs ; chassés de chez eux par la chaleur ; ils s’attablaient autour d’une bonne théière, car  le thé –avec ses innombrables marques- est la boisson la plus sirotée : Le samovar chauffé à outrance, versait incessamment son eau bouillante sur l’infusion…

Et voilà le thé ; saturé de sucre ; versé de très haut dans des tasses minuscules… !!

         Le thème récurrent de leur conversation nocturne était ce soleil de feu ardent qui monte quotidiennement en ce  mois sacré du jeûne. Bref, c’est l’enfer ! C’est insoutenable.

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