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Chakib Benmoussa: La Commission du nouveau modèle de développement doit présenter son rapport au mois de juin

La Commission du nouveau modèle de développement aura 6 mois pour rendre sa copie au roi Mohamed VI. Le mois de juin est la date butoir pour qu’elle présente son rapport a annoncé dimanche le président de la Commission Chakib Benmoussa lors d’une rencontre avec la presse à Rabat.

« Confiance, franchise, écoute et proximité » sont les mots clef de la méthode de travail que le président entend  suivre avec son équipe. La Commission sera composée de personnalités ayant une expérience nationale et internationale appartenant à différents domaines relatif au développement dans le privée et le public. Ses membres travailleront d’une façon volontaire sans recevoir d’indemnité.

Pour l’actuel ambassadeur du Royaume en France, c’est le roi qui a élaboré les cahiers des charges de cette Commission et en a précisé les missions à travers ses discours. Chakib Benmoussa a indiqué que la Commission s’inspirera des expériences internationales mais en partant de la réalité marocaine pour élaborer un modèle maroco-marocain. Elle aura pour tache de faire un diagnostic profond et objectif prenant en considération aussi bien les réalisations que les Insuffisances résultant du décalage entre les attentes du citoyen et la réalité. « Il existe, dit-il, plusieurs rapports officiels ou publiés par la société civile qui ont diagnostiqué la situation du pays. C’est un travail important, mais la réalité doit être adaptée aux transformations rapides tout en identifiant les points d’inflexion afin de répondre aux attentes des citoyens.»

Il est à rappeler que le roi Mohammed VI a reçu, mardi dernier, à Rabat, Chakib Benmoussa, et l’a nommé à la tête de cette Commission que le roi avait décidé de créer en juin suite aux «résultats positifs obtenus précédemment par des commissions spéciales sur certaines questions de dimension nationale, comme la régionalisation, la Constitution, le Code de la famille et la Commission pour l’équité et la réconciliation ».

Dans son discours du trône, le roi a annoncé que « les dernières années ont révélé l’incapacité de notre modèle de développement à satisfaire les besoins croissants d’une partie de nos citoyens, à réduire les inégalités sociales et les disparités spatiales», et a exigé «sa réévaluation et sa réactualisation».

Il a veillé à ce que « cette commission, par sa composition, regroupe différentes disciplines académiques et diverses sensibilités intellectuelles, en y faisant siéger des compétences nationales issues du public et du privé. Outre l’expérience et une exigence d’impartialité, ces profils doivent être suffisamment outillés pour comprendre les dynamiques à l’œuvre au sein de la société et aller au-devant de ses attentes, sans jamais perdre de vue l’intérêt supérieur de la Nation. »

le roi a tenu à préciser que cette commission «ne tiendra lieu ni de second gouvernement, ni d’institution officielle parallèle», mais qu’elle jouera le rôle «d’organe consultatif investi d’une mission limitée dans le temps. Elle devra prendre en considération les grandes orientations des réformes engagées ou en passe de l’être, dans des secteurs comme l’enseignement, la santé, l’agriculture, l’investissement, le système fiscal. Ses propositions devront viser leur perfectionnement et l’accroissement de leur efficacité».

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