Boussouf appelle le gouvernement et le parlement à assumer leur responsabilité dans la participation politique des MRE
Invité de l’émission «Dialogue avec le journal Al Oâmk », Abdellah Boussouf a souligné que le débat sur cette question doit être ouvert au sein de l’institution législative afin d’élaborer un projet national qui serve les intérêts du Maroc et de sa communauté résidant à l’étranger «J’ai toujours dit, précise – il, que la majorité dispose de tous les moyens pour voter une loi qui permette aux MRE de participer politiquement». Il estime que cette participation politique est un droit constitutionnel qui doit être mis en œuvre et sur lequel on ne peut fermé les yeux, notant que « les droits constitutionnels ne peuvent pas être exercés simultanément, et comme l’a dit le roi, les conditions objectives doivent être réunies pour activer ces droits ». Il rappelé à cet égard, que le CCME avait proposé que l’on « commence par la Chambre des Conseillers à partir de 2012, étant donné que celle – ci représente les différentes catégories de professionnels, d’entreprises, de syndicats et de collectivités territoriales, mais cette proposition n’a finalement pas été retenue ».
le secrétaire général du CCME a également rappelé que « lors de toutes les discussions que nous avions eu avec l’acteur politique qui constituait la majorité en 2011, Benkirane parlait toujours de la nécessaire participation politique des marocains du monde. Aujourd’hui, nous nous adressons à lui pour lui dire : pourquoi n’avez-vous pas présenté et voté de proposition à ce sujet au Parlement? » .
A la question de savoir si les marocains du monde n’ont pas été autorisés à participer au vote parce que le PJD en aurait bénéficié, Boussouf répond: « Je ne suis pas du tout d’accord avec cette affirmation. Je ne pense pas qu’elle soit possible, car je connais bien les tendances des marocains du monde. Nous ne pouvons prévoir quel parti aura la majorité des sièges au sein des MRE. C’est une question de conjecture qui n’est ni réaliste ni plausible »
Selon lui, «la question de la participation politique est épineuse et sensible, et nécessite un consensus». Et d’ajouter que le CCME a toujours appelé à «ouvrir une discussion approfondie avec toutes les composantes essentielles. Lorsqu’ils soumettent des projets de loi, certains partis politiques savent qu’ils ne passeront pas au Parlement. Par conséquent, il s’agit plus d’une surenchère politique de leur part que d’un travail sérieux».
Commentant les récents meetings exceptionnelles lancées par le RNI envers les marocains du monde et qui laisseraient entendre que ce parti a reçu des signaux selon lesquels une prochaine participation de nos MRE est en cours de préparation, Boussouf indique que «Tous les partis sont actif à l’étranger, cela dépend du poids de chaque parti mais ils sont tous actifs, et je ne pense pas qu’il y ait des signaux qu’un parti auraient spécialement reçus parce que tous les partis travaillent et cherchent à se rapprocher de cette communauté ».
Pour Bousouf, la question qui se pose aujourd’hui est la suivante: « Quelle est la position du gouvernement concernant cette question dans la perspective des élections de 2021? A t-il l’intention de présenter un projet au Parlement pour qu’il soit voté par la majorité sachant que cette question ne fait pas l’objet d’un désaccord entre la majorité et l’opposition. Au contraire, elle est le seul sujet sur lequel ils sont tous les deux d’accord »
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