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Le capital humain au Maroc

Il va sans dire qu’humaniser l’économie est un retour aux origines dont on a grandement et immédiatement besoin non seulement le Maroc, mais la planète toute entière. Car l’être humain qui était depuis  la nuit des temps l’élément central et le bénéficiaire principal du développement s’est vu progressivement marginalisé au profit des organismes spéculatifs internationaux et des groupements transnationaux puissants qui ont fait baigné l’économie mondiale dans un univers dominé par le virtuel qui l’a sauvagement financiarisé et dangereusement numérisé.

La prise de décision, les orientations ainsi que les actions et les initiatives qui conditionnent la vie de chaque jour des milliards des êtres humains sont de plus en plus pilotés par des mégalogiels et bel et bien gouvernés par des Etats Majors digitalisés entrainant une cacophonie dont on arrive difficilement à détecter qui tient les commandes et tire les ficèles.

Le Maroc, bien sûr, n’est pas à l’abri de ce phénomène, de par sa connexion à l’économie du globe, et qu’il le veuille ou non, subit cette vague de déshuminisation en intégrant la mondialisation commerciale et se transformant de petit à petit en société de consommation dont l’impact primordial est la marginalisation de l’être humain. Cela s’est traduit au Maroc par une fracture sociétale et économique qui a conduit à l’érosion de la classe moyenne qui s’est reléguée au rang des couches sociales fragiles, démunies et précaires. Du coup on constate sans masquer la réalité que le Maroc se dirige vers un déséquilibre, qui déclenche une sonnette d’alarme, etqui divisera le pays en deux classes de population : les riches qui constitue une minorité et les pauvres composant le reste de la société.

Bref, le nouveau modèle de développement doit prendre en considération cette donne alarmante avant que la montagne n’accouche d’une souris, car la réussite et la pérennité d’un modèle réside d’abord dans sa consistance humaine en replaçant l’être humain au cœur et au centre du système.

Décidemment si on continue à  raisonner en restant dans le même cadre existant, on ne trouvera jamais de solutions au pays autres que celles auxquelles tout le monde a déjà pensé. Il faut avoir la volonté et le courage de sortir du cadre.

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