Politique

Akhannouch riposte à Benkirane : L’échec politique ne se masque pas par l’invective

Le président du Rassemblement national des indépendants (RNI), Aziz Akhannouch, a saisi l’occasion offerte par la fédération nationale de la jeunesse RNIste pour répondre aux attaques acerbes émanant du secrétaire général du Parti de la justice et du développement (PJD), Abdelilah Benkirane, qui l’avait accusé récemment de détourner les fonds destinés aux veuves.

S’exprimant ce vendredi soir à Agadir, Akhannouch a affirme que « L’insulte et la diffamation ne relèvent pas de l’art politique, elles sont plutôt l’expression manifeste de l’échec », faisant allusion, sans le nommer explicitement, aux récentes invectives de Benkirane.

Il a poursuivi son allocution lors de l’ouverture des travaux de l’université d’été de la jeunesse Rniste, en présence des membres influents du RNI : « Celui qui aspire à obtenir un siège et à triompher lors des élections doit avant tout être sûr de ses compétences. Cela a été prouvé en 2021 et confirmé lors des récentes élections partielles. Mais force est de constater qu’ils ne parviennent à aucun résultat. Les résultats des circonscriptions de Rabat-Océan et de Fkih Ben Salah en sont la preuve éclatante. »

Sous un tonnerre d’applaudissements de la jeunesse du RNI, Akhannouch a ajouté avec fermeté : « Ces individus ne parviendront pas à nous entraîner dans la vulgarité, car nos valeurs familiales et politiques nous dictent de demeurer au-dessus de l’invective et de la médiocrité. »

Le chef du gouvernement a ensuite déconstruit les accusations formulées par le secrétaire général du PJD concernant la gestion des fonds dédiés aux veuves : « Nous avons pris en charge 430 000 veuves, soit quatre fois plus que ce qu’ont accompli les gouvernements précédents. Nous avons remporté des dizaines d’élections partielles, tandis que certains leaders politiques accumulent les défaites cuisantes. Face à de tels échecs répétés, que cherchent-ils encore ? », a-t-il interrogé, en allusion claire au PJD.

En outre, Akhannouch a tenu à exprimer son désaccord face aux slogans hostiles lancés par les jeunes du RNI, qui demandaient le départ de Benkirane : « Il n’a rien fait, Benkirane doit partir », affirmant : « Je ne partage pas votre avis. Laissez-le donc à sa place, car il est devenu un symbole patent de l’échec politique. » Il a ainsi exhorté les jeunes du RNI à persévérer dans leur trajectoire, sans accorder d’attention aux « bouffons », comme il les a qualifiés.

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