Députés européens : La Cour de justice s’est soumise aux « terroristes du Polisario » et a porté atteinte aux intérêts de l’Europe et du Maroc

Des députés européens ont exprimé vendredi leur mécontentement vis-à-vis de la décision de la Cour de justice de l’Union européenne concernant les accords agricoles et de pêche entre l’UE et le Maroc, affirmant que cette décision « porte atteinte aux intérêts économiques européens ».
Le député européen français, Nicolas Bay, vice-président de la délégation du Parlement européen à l’Assemblée parlementaire Afrique-UE, a dénoncé sur le réseau social X que la Cour s’est soumise aux demandes des « terroristes du Front Polisario » concernant le Sahara, en portant préjudice aux « intérêts économiques de l’Europe et du Maroc », tout en violant « l’intégrité territoriale du Royaume du Maroc ».
De son côté, l’eurodéputé Tomas Zdechovsky, membre du Parti populaire européen au Parlement européen, a réaffirmé que « le Maroc reste le partenaire le plus fiable en Afrique du Nord et l’interlocuteur unique de l’Union européenne pour toutes les questions politiques et commerciales ». Il a souligné que le Polisario représente une « menace pour la stabilité et la sécurité des voisins européens ».
Thierry Mariani, autre député européen, a qualifié cette journée de « triste pour l’Europe », ajoutant que tout le monde reconnaît que le Sahara est marocain, « à l’exception de la Cour de justice de l’UE ».
La décision de la Cour, prise vendredi, annule les accords de pêche et d’échanges agricoles signés en 2019 entre l’Union européenne et le Maroc, au motif qu’ils ne respecteraient pas les « principes fondamentaux du droit international », notamment le principe d’ »autodétermination du peuple du Sahara occidental ».
Le Maroc a rapidement réagi, affirmant qu’il ne se considère en aucun cas concerné par cette décision. Le ministère des Affaires étrangères du Maroc a précisé que « le Royaume n’a participé à aucune étape de cette procédure judiciaire », cette affaire concernant uniquement l’Union européenne et le Front Polisario soutenu par l’Algérie.
Le ministère a ajouté que cette décision contient des « erreurs juridiques flagrantes » et des « inexactitudes factuelles préoccupantes », reflétant « une ignorance totale des réalités du dossier, ou un biais politique évident ». Le communiqué compare également cette décision à celle de la Cour suprême britannique dans une affaire similaire, louant la position « plus équilibrée et objective » de cette dernière.
Le Maroc a exhorté le Conseil de l’UE, la Commission européenne et les États membres à prendre les mesures nécessaires pour respecter leurs engagements internationaux et protéger la coopération stratégique entre le Royaume et l’Union.
L’Union européenne a pour sa part réaffirmé, dans un communiqué officiel, la valeur de son partenariat stratégique de longue date avec le Maroc. Ce partenariat est fondé sur une amitié profonde et une coopération diversifiée, avec l’ambition d’élever ces relations à de nouveaux niveaux dans les semaines et mois à venir.
L’UE a aussi indiqué qu’elle maintiendrait l’accord sur les produits agricoles avec le Maroc pour une période supplémentaire de 12 mois, conformément à la décision de la Cour, tout en engageant un dialogue étroit pour continuer à coopérer dans tous les domaines.
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