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Les phénomènes sociétaux et la nécessité de création d’un centre national de données sociologiques

D’abord, on peut définir un phénomène comme un fait constaté susceptible d’étude scientifique et pouvant devenir un sujet d’expérience dans son déroulement ou comme manifestation de quelque chose d’autre.

Ainsi s’avère-t-il, en raison d’analyse et d’exploration, opportun d’utiliser cette définition pour étudier comme cas les réseauxsociaux au Maroc en tant que phénome traversant la société marocaine dans tous ses dimensions et ses échelles.

Il y a lieu de rappeler que le phénomène des réseauxsociaux fait partie de la révolution technologique (informatique) mettant en œuvre des procédés qui ont bouleversé la façon de stocker, traiter et diffuser l’information. Non seulement le stockage du maximum de données est devenu plus facile qu’auparavant mais surtout l’accessibilité a celle-ci en a été spectaculairement simplifiée. Du coup la circulation de toutes catégories des informations a été accélérée, ajoutons à cette donne les possibilités offertes par internet ayant des impacts considérables sur la nature des rapports entre les utilisateurs.

Dans cet ordre d’idées, on a remarqué ce dont on peut qualifier de tournant dangereux dans les réseaux sociaux au Maroc. Ces derniers ont été inondés par des sites malveillants et des Fakenews diffamatoires.
Ces sites et Fakenews nuisibles qui caractérisent le virage incontrôlable, se propagent d’une manière et à une vitesse exponentielle produisant des psychoses et des paniques dans l’opinion publique et des diffamations des citoyens en divulguant des donnéesà caractère de vie privée.

Pour remédier à cette situation une sociatrierecommande deux solutions simultanément. D’une part les pouvoirs publics doivent intensifier l’application de la législation en vigueur afin de démasquer et neutraliser les sociopathes et toute personne s’amusant à propager des fausses informations. D’autre part lancer une large campagne de sensibilisation des citoyens sur les effets positifs et négatifs des réseaux sociaux, dans la perspective d’un débat national sur ce sujet, représente une nécessité impérieuse. D’où l’intérêt aussi d’insister à long terme sur le rôle indéniable des instances de socialisation : le milieu familial, l’école, les médias, les organisations religieuses et les association …

Ceci étant, et malgré l’ampleur et les retombées de ce phénomène sur tous les domaines, on constate un manque énorme des recherches scientifiques approfondies dans ce sens a l’égard de la carence aussi dans d’autres phénomènessociales et politiques (divorce, Ultras/sport, réticences politique des jeunes etc.) dont les études empiriques et académiques pointues ayant trait à ces ‘disciplines’ laissent à désirer. Car, à présent, grosso-modo on ne dispose que des diagnostics chargés de clichés et de jugements de valeur.

En guise de conclusion, et à la lumière de tout ce qui précède nous estimons nécessaire et rentable la mise en place d’une base de données spécialisées, notons à cet effet que le benchmark pourrait être judicieux dans le choix technique approprié à la situation du Maroc.Du coup on peut mentionner à titre d’exemple des organismes très avancés dans ce domaine tel que le CDSP (centre de données socio-politiques) à Paris. Celui-ci archive et diffuse les grandes enquêtesélectorales et sociopolitiques françaises.

Il représente également un relais permettant l’accès aux centres de données européens de plusieurs pays. Au niveau international, on citera l’ICPSR (Inter-University Consortium for Political and Social Research). Ce réseau hébergé par l’université de Michigan se donne pour mission la gestion d’un catalogue facilitant l’accèsàune multitude des bases de données informatisées existant partout dans le monde.

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