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La carte géographique des risques en prévision de la levée de la quarantaine

En prévision de la levée de la quarantaine sanitaire imposée depuis mars dernier, le Haut Commissariat au Plan (HCP) a publié une étude sur les risques d’expositions potentiels à la transmission du Coronavirus.

L’étude, reçue par le journal « Al Oâmk », prévient que le Coronavirus restera présent parmi nous, et sa propagation pourrait s’étendre, en cas de non-respect des règles de protection édictées par les autorités sanitaires, et en particulier dans « les lieux où l’activité économique multiplie les contacts parmi la population », ou encore dans les régions et les villes connaissant une surpopulation ou « des conditions précaires de logement ».

Les dernière statistiques montrent ainsi que sur les 7532 personnes atteintes 86% proviennent des cinq régions les plus denses du Maroc. Il s’agit des régions de Casablanca-Settat (32,6%), Marrakech-Safi(17,6%), Tanger-Tétouan-Al Hoceïma (13,8%), Fès-Meknès (13,2%) et Rabat-Salé-Kénitra (9,2%). C’est aussi ces régions qui affichent des concentrations de leurs populations actives occupées dans le secteur industriel les plus élevées (supérieures à 12%). « Cette caractéristique permet une transmission du virus plus rapide du fait des déplacements et des contacts fréquents entre les personnes. Autrement dit, plus les régions sont urbanisées, plus les défis logistiques à même d’informer, d’encadrer et, si possible, d’isoler le plus grand nombre de personnes à risque seraient importants ».

C’est la région de Rabat-Salé-Kénitra qui affiche la densité urbaine la plus élevée avec 4007 habitants au kilomètre carré, suivie des régions de Casablanca-Settat, Béni Mellal-Khénifra et Fès-Meknès, avec respectivement 3975, 3431 et 3369 habitants au kilomètre carré. Au niveau des villes, Casablanca, qui a fait l’objet d’une analyse détaillée, est la plus dense avec 15296 habitants au kilomètre carré, suivie de Fès (10713h/km2), Salé (8163h/km2), Tanger (5736h/km2), Rabat (4882h/km2) et Marrakech (4436h/km2). Au sein même de ces villes, la densité varie selon la strate d’habitat. Ainsi, la strate la plus dense est celle de l’économique et social avec 18658 h/km2, suivie de la strate ancienne médina (16039 h/km2), la strate du moyen standing avec 13412 h/km2 et la strate des bidonvilles avec 7143 h/km2. En revanche, la strate la moins dense est celle du luxe avec seulement 1120 h/km2.

Outre la densité urbaine, ajoute l’étude, le risque de contamination serait plus élevé dans les régions où la population habite dans des logements« sur-occupés ». En considérant comme « logement sur-occupé celui habité par un ménage avec plus de trois personnes par pièce, on peut estimer à un peu plus d’un million (1,05 millions) de ménages qui sont dans cette situation au niveau national, soit une proportion de 12,5% ». Les grandes villes qui comptent le plus de logement sur-occupés sont: Casablanca (14,5%), Fès (13%), Tanger (12,5%), Salé (10%), Meknès (10%), Rabat (9,3%) et Marrakech (9%). En considérant cette fois les strates d’habitat de l’ensemble de ces villes, la strate bidonville compte la part la plus élevée avec près du tiers de ses ménages vivant dans des logements sur-occupés, suivie du sommaire (19,3%), anciennes médinas (17,2%) et l’économique et social (12,5%) .

L’HCP espère que cette étude sera « utile pour une meilleure affectation des ressources logistiques et humaines dans la  lutte sanitaire que mène notre pays contre l’extension de la pandémie à travers la maitrise de la mobilité, le dépistage, le contrôle sanitaire.. etc ».

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