Monde

Camps de Tindouf : L’Italie doit repenser sa coopération avec l’Algérie (expert italien)

L’avis rendu par le Comité des droits de l’homme de l’ONU condamnant l’Algérie de torture et de détention illégale « impose à l’Italie de faire un choix éthique en matière de coopération énergétique », a souligné l’expert italien en géopolitique, Marco Baratto.

« L’Italie ne doit pas coopérer avec un pays qui se permet des actes hostiles, interdits et condamnés par le droit international », a soutenu l’expert dans un article publié par le journal italien “News.abc24″.

L’affaire de M’Rabih Ahmed Mahmoud Adda, objet de l’avis, “dévoile un grand nombre de violations flagrantes et inacceptables des droits de l’Homme dans les camps de Tindouf, en territoire algérien, notamment l’enlèvement, les actes de tortures et l’enrôlement des enfants”, a-t-il expliqué.

“Nous devons opter pour des partenaires stables, fiables et engagés dans le développement économique et des droits de l’Homme dans la région euro-méditerranéenne pour garantir le bien de nos populations”, a indiqué M. Baratto, insistant sur la nécessité “d’adopter une approche éthique qui exclut tout allié tentant de semer le séparatisme dans les zones voisines et d’alimenter la guerre froide dans la région”.

Dans ce sens, l’expert a rappelé l’article 41 de la constitution italienne qui stipule que “l’initiative économique privée ne peut s’exercer en s’opposant à l’utilité sociale ou de manière à porter atteinte à la sécurité, à la liberté, à la dignité humaine”.

Le Comité des droits de l’homme de l’ONU vient d’épingler l’Algérie dans le cadre de la plainte déposée par un ancien élément du Polisario au nom de M’Rabih Ahmed Mahmoud Adda, pour enlèvement et actes de torture et mauvais traitements qu’il a subis sur le territoire de ce pays, en représailles à ses activités dénonçant les violations des droits de l’homme dans les camps contrôlés par les milices des séparatistes.

Le Comité onusien des droits de l’homme rappelle que l’Algérie a non seulement le devoir de mener des enquêtes approfondies sur les violations supposées des droits humains portées à l’attention de ses autorités, en particulier lorsqu’il s’agit d’atteintes au droit à la vie, mais aussi celui de poursuivre quiconque est présumé responsable de ces violations, de procéder à son jugement et de prononcer une peine à son encontre.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *