Société

Cellule terroriste démantelé à Melilla: Un imam parmi les personnes arrêtées

Des informations espagnoles indiquent qu’un imam marocain figure parmi les détenus de la cellule terroriste de Melilla, qui a été démantelée après une coordination sécuritaire entre les enquêteurs espagnoles et le BCI

Le journal « El Faro de Melilla » a rapporté que l’imam arrêté est l’un des imams de la mosquée « Al-Salam », connue sous le nom de « Mosquée blanche », à Melilla, et joue un rôle de premier plan dans cette cellule terroriste.

Le juge d’instruction a envoyé 8 des détenus en prison, notant que deux femmes au sein de cette cellule travaillent à la fabrication de matériels djihadistes qui sont diffusés via les réseaux sociaux, dans lesquels elles ciblent des victimes pour les attirer vers ISIS.

Le Bureau central d’investigations judiciaires (BCIJ) relevant de la Direction Générale de la Surveillance du Territoire (DGST) a réussi mardi, dans le cadre d’une opération sécuritaire conjointe et simultanée avec le Commissariat Général des Renseignements de la Police nationale espagnole, à démanteler une cellule terroriste s’activant à Nador et à Melilia, soupçonnée de liens avec la soi-disant organisation « État islamique ».

Les interventions sécuritaires menées par les éléments de la Force spéciale de la DGST ont permis l’interpellation de deux individus dans la ville de Nador, alors que les autorités espagnoles compétentes ont interpellé neuf autres membres s’activant dans le cadre de la même cellule terroriste dans la ville de Melilia, indique le BCIJ dans un communiqué.

Les perquisitions ont permis la saisie de matériels informatiques sous forme de téléphones mobiles, de cartes SIM, d’un ordinateur et de supports numériques, qui seront soumis à l’expertise numérique nécessaire.

Cette opération sécuritaire conjointe a été menée dans le cadre des relations de coopération distinguée liant les services de sécurité marocains et leurs homologues espagnols, une coopération qui découle de la volonté commune de renforcer les mécanismes de lutte contre le terrorisme et l’extrémisme, et du souci partagé de neutraliser tous les risques et menaces qui guettent la sécurité et la sûreté des deux pays, précise la même source.

Selon les données préliminaires de l’enquête, les membres de cette cellule terroriste faisaient l’apologie de l’idéologie extrémiste à travers la diffusion de discours et de contenus numériques via les systèmes informatiques ou la communication directe, afin d’embrigader et d’enrôler des personnes pour rejoindre les organisations terroristes.

Les suspects diffusaient aussi, de manière intense, un discours à portée extrémiste qui incitait à rejoindre les organisations terroristes, selon le communiqué.

Les recherches et les investigations effectuées ont révélé que le soi-disant émir de cette cellule terroriste avait des liens avec la cellule démantelée en décembre 2019 dans la banlieue de Madrid et la ville de Nador, dans le cadre d’une opération conjointe menée à l’époque par les services de la DGST et leurs homologues espagnols.

Les deux membres de cette cellule terroriste interpellés à Nador et âgés de 34 et 39 ans ont été placés en garde à vue pour les besoins de l’enquête judiciaire menée sous la supervision du parquet chargé des affaires de terrorisme et d’extrémisme, alors que les autorités espagnoles compétentes seront chargées de mener les recherches et les investigations concernant le reste des membres de cette cellule terroriste qui ont été interpellés.

Cette opération sécuritaire conjointe illustre, encore une fois, l’importance de la coopération entre les services sécuritaires marocains et leurs homologues espagnols, et démontre aussi la nécessité de la coordination sécuritaire pour neutraliser les intersections et les liens entre les cellules terroristes qui menacent la sécurité des deux pays, conclut le communiqué.

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