Économie

Vers une souveraineté énergétique au Maroc, les énergies propres sont elles une issue?

Face à la volatilité des prix de l’énergie sur les marchés mondiaux, la facture énergétique a plus que doublé à 54,64 Mds de DH à fin mai 2022. Le Maroc ne pourra plus être dépendant à cette situation instable, imprédictible et incertaine, pour mettre en péril les équilibres macroéconomiques à chaque qu’il y a une guerre ou un conflit géopolitique en général, et adopter ainsi une posture des mesures d’urgence, pour laisser l’Etat en stress permanent et sacrifier ainsi  le focus sur l’investissement et les politiques de relance structurel agissant sur la mise à niveau de la structure de production de l’économie,  seul et unique moyen soutenant une croissance économique durable et soutenue.

 

Si le Maroc, est incapable de réaliser sa souveraineté énergétique, faute des énergies fossiles facile à l’extraction, l’alternatif des énergies propres apparait bien légitime et raisonnable.

Par ailleurs, une autre variable mérite de préoccuper les esprits, c’est le développement durable, via l’axe d’investissement en énergies propres. 

La dégradation de l’environnement impacte la qualité de vie des générations actuelles avant celles futures, et alors une action et engagement collectif à partir du moment actuel s’avèrent crucial.

Plus on est rapide en action, mieux on aidera la terre à se rétablir, en fait, la terre a ses propres mécanismes d’auto-rétablissement, la preuve, c’est la période de Covid 19, le trou d’ozone s’est rétrécit, uniquement parce que les usines d’où saigne la pollution ont été fermées.

Avec l’expansion du grand chantier Nour, le Maroc pourrait éventuellement assurer l’autosuffisance locale en matière d’électricité avec une adoption parallèle de généralisation de voitures électriques.

Quant à l’approvisionnement en gaz, le biogaz semble une alternative convenable et bien abordable en termes de mise en œuvre opérationnelle, financière et même humaine.

 L’aspect technique du biogaz : consiste en dégradation de déchets organiques en vue de produire du gaz naturel (le méthane), ou ce qu’on appelle avec le terme technique, fermentation de matières organiques, via par exemple la production de biogaz en se basant sur la fermentation de déchets organiques déposés dans des chambres fermées.

Au niveau mondial, le biogaz suit une moyenne de croissance de 3,5% par an entre 1965 et 2000, comparé à une progression moyenne d’uniquement 2,4% par an, ce qui représente déjà un indice positif, sans compter la perspective optimiste de substitution du biogaz à l’énergie fossile, de manière à dominer l’approvisionnement pour ce siècle.

En France, et en vue de permettre aux acteurs un canal de connexion et collaboration, le comité national de biogaz a été créé en 2014. Une année après la loi de transition énergétique est sortie, avec une ambition de réalisation de 10% de consommation en gaz à l’horizon  2030.

Le besoin d’introduire les énergies propres sur une grande échelle, n’est plus un luxe, c’est une nécessité qui s’impose pour une double raison ; les changements climatiques, et la facture énergétique qui est en hausse permanente. 

L’effort restant dû à faire, est sur la partie de sensibilisation des acteurs et parties concernés, particuliers et professionnels notamment les agriculteurs utilisant le gaz pour l’irrigation. 

Également, un soutien au marketing et communication autour des initiatives des Start-ups dans le domaine, aura ses fruits, en vue de vulgariser le concept au sein du pays et initier la population à une telle transition énergétique.

Souad Arguig Journaliste stagiaire

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