Politique

Maroc-Belgique : Nouveau cap pour un partenariat plus stratégique

Bâtir sur une amitié ancienne un partenariat plus stratégique avec un contenu diversifié est le nouveau cap que le Maroc et la Belgique ont fixé pour leur relation bilatérale. Les deux Royaumes, qui ont célébré en 2021 le 150e anniversaire de leurs relations bilatérales, ne partent pas d’une page blanche. L’histoire, les liens humains, les échanges économiques, la constance du dialogue politique, l’ambition climatique et les défis communs plaident pour une relation dense, multiforme, tournée vers l’avenir, à laquelle une nouvelle impulsion vient d’être donnée.

La visite au Maroc (20-21 octobre) de la ministre des Affaires étrangères, des Affaires européennes, du Commerce extérieur et des Institutions culturelles fédérales du Royaume de Belgique, Hadja Lahbib, est venue réaffirmer une ferme volonté mutuelle d’établir un partenariat stratégique à la hauteur des attentes et du potentiel des deux pays pour répondre aux défis actuels et futurs.

La Déclaration conjointe, rendue publique à l’issue de ses entretiens avec le ministre des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger, Nasser Bourita, trace la voie que les deux pays ont décidé d’emprunter ensemble.

La position de la Belgique sur la Sahara marocain, exprimée par la cheffe de la diplomatie belge et qui a été plébiscitée par toute la classe politique belge, de droite comme de gauche, ouvre de larges perspectives devant les relations bilatérales. La Belgique considère le plan d’autonomie, présenté en 2007, comme « un effort sérieux et crédible du Maroc et comme une bonne base pour une solution acceptée par les parties ».

En rejoignant une liste, de plus en plus longue, de pays européens qui soutiennent clairement le plan d’autonomie marocain, la Belgique affiche clairement son engagement à développer sa coopération avec le Maroc sur des bases saines, claires et ambitieuses.

En décidant de promouvoir un dialogue politique régulier et en structurant leur partenariat, les deux Royaumes passent à l’étape supérieure. Ils ont ainsi identifié les principaux domaines de partenariat qui doivent être davantage développés, notamment la coopération économique et commerciale, les énergies renouvelables, la sécurité, la justice, la migration ou encore la coopération culturelle.

Concrètement, le nouveau chapitre englobera l’élargissement des relations économiques et commerciales bilatérales, notamment dans les domaines de la transition énergétique, de l’hydrogène vert, de l’économie circulaire, de l’économie bleue, de la numérisation et de la santé et l’encouragement des entreprises belges à explorer les nouvelles opportunités d’investissement au Maroc.

Dans les domaines migratoire et judiciaire, Rabat et Bruxelles vont intensifier leur coopération migratoire dans divers domaines, à travers notamment le Groupe migratoire mixte maroco-belge, améliorer leur coopération, notamment en ce qui concerne la mise en œuvre concrète de la Convention entre les deux pays sur l’assistance aux personnes détenues et le transfèrement des personnes condamnées, et poursuivre les négociations sur la révision du traité d’entraide judiciaire.

Piliers de rapprochement entre les deux pays, les Marocain(e)s résidant en Belgique seront appelés à jouer un rôle encore plus important dans cette nouvelle ère. La coopération culturelle sera placée au centre de l’action future. Ces Marocains du monde constituent en effet « un trait d’union humain entre Rabat et Bruxelles, qui lie les deux pays à jamais ».

La Belgique compte aussi sur le Maroc, un partenaire “historique et stratégique” pour l’ensemble de l’Union européenne, pour renforcer l’étroite coopération bilatérale pour contrer les menaces à la sécurité nationale et internationale, pour raffermir leur engagement particulier dans la lutte contre le terrorisme international et la criminalité transnationale organisée, qui est essentielle pour la sécurité et la stabilité de la région euro-méditerranéenne.

Davantage visible au haut niveau, cette nouvelle “phase très positive” de renforcement des relations bilatérales a été, durant toute l’année écoulée, également marquée par une régularité des visites ministérielles, parlementaires, d’acteurs associatifs et culturels, et bien d’autres.

Préservation de la mémoire historique commune maroco-belge, renforcement de la coopération bilatérale dans le domaine de l’emploi, inclusion des femmes dans le marché du travail, promotion de la croissance économique et coopération entre les entreprises des deux pays…aucun domaine n’est éludé.

Alors que la Commission de coopération de haut niveau sera tenue, au cours de l’année prochaine, après une interruption de dix ans, les deux pays travaillent déjà à traduire leur volonté de partager et de progresser davantage dans leurs relations.

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