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Le bonheur selon la philosophie et la science

Célébrée le 20 mars de chaque année, la Journée internationale du bonheur vise, depuis son instauration par l’Organisation des Nations unies (ONU) en 2013, à mettre en avant le bonheur et le bien-être comme deux aspirations universelles qu’il importe d’intégrer au programme d’action publique.

Cette Journée est également une occasion pour la communauté internationale de mener une réflexion plus approfondie sur le bonheur, son importance et le rôle qu’il a à jouer dans le développement des individus et des sociétés.

Au fil des siècles, divers philosophes ont tenté de donner une explication rationnelle au bonheur, le liant, entre autres, à une situation d’abondance matérielle, à une complaisance affective ou à une simple résilience face aux épreuves de la vie.

Pour Aristote, le bonheur est une finalité de la vie humaine et un état de plénitude et de satisfaction résultant d’une pleine réalisation du potentiel humain. Dans son livre « Éthique à Nicomaque », le philosophe grec considère que le bonheur ne peut être atteint que par des actions guidées par la raison et la modération plutôt que par des désirs et des plaisirs immédiats.

Dans son ouvrage « L’alchimie du bonheur », le philosophe Al-Ghazali explique, quant à lui, que la nature spirituelle du bonheur véritable est liée à la connaissance de soi « en vérité ».

Les neurologues ont, d’autre part, tenté d’étudier de plus près les hormones du bonheur, qui peuvent être déclenchées par diverses activités, dont la méditation, le sport et l’alimentation.

C’est ainsi que le site américain spécialisé dans le domaine de la santé « Healthline.com » explique dans un article intitulé « Comment stimuler ses hormones pour être de bonne humeur » (How to Hack Your Hormones for a Better Mood) que certaines hormones sont connues pour favoriser les sentiments positifs, notamment le bonheur et le plaisir.

Il s’agit de la dopamine, l’ocytocine et l’endorphine, précise le portail électronique géré par une équipe de professionnels de la santé.

Pour stimuler ces hormones, l’article préconise notamment de passer du temps dans la nature, à la lumière du soleil, de rire, de cuisiner, de déguster un repas avec un être cher, d’écouter de la musique, de dormir suffisamment, et surtout de gérer son stress.

S’agissant du stress, qui engendre une baisse de la production de la dopamine et de la sérotonine, l’American Psychological Association recommande, pour sa part, d’instaurer une brève distance avec la source du stress, de consacrer 20 minutes par jour à une activité physique, de méditer et d’avoir des interactions sociales saines.

Le bonheur, qui a fait l’objet d’études philosophiques, scientifiques et théologiques, peut ainsi être défini comme un état d’âme lié à une sérénité bâtie sur une bienveillance de soi et de l’autre, une harmonisation des désirs et un choix d’une vie morale, en allant au-delà d’un paradigme purement économique.

La Journée internationale du bonheur, a été proposée par le Bhoutan, un pays qui privilégie depuis les années 1970 l’indice du bonheur national brut à celui du Produit Intérieur Brut (PIB).

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