Économie

Le statut croissant de l’Afrique en tant que leader mondial de transformation numérique mis en avant au premier jour de Gitex Africa

Le statut croissant de l’Afrique en tant que leader mondial de la transformation numérique a été mis en avant au cours de la première journée du Salon GITEX-Africa, qui réunit des leaders de la technologie du continent et du monde pour collaborer et s’engager à accélérer les opportunités d’investissement à travers l’Afrique.

Le GITEX Africa a accueilli, sur ses 45.000 mètres carrées, en sa première journée, des milliers de participants avec des ministres et des cadres du secteur privé, qui ont pu célébrer les réalisations collectives et faire avancer les ambitions d’un continent déterminé à élever son économie de l’innovation entrepreneuriale, indiquent les organisateurs dans un communiqué.

Le gouverneur exécutif de l’Etat de Lagos au Nigéria, Babajide Sanwo-Olu, a été l’un des principaux orateurs du Gitex Africa, en déclarant que l’Afrique est en passe de devenir la prochaine Silicon Valley, relève la même source.

Le responsable nigérian a souligné l’importance d’investir dans la jeunesse africaine, qui représente 60% de la population du continent, notant qu’environ 30% des investissements en Afrique sont consacrées à l’économie numérique.

Il a déclaré, dans ce sens, que Lagos abritait déjà certains des plus grands centres de données d’Afrique, tandis que le Start-Up Act 2022 et le projet Knowledge, Innovation, Technology and Entrepreneurship (KITE) de l’Etat propulsent Lagos et le Nigéria au rang de centre d’innovation mondial.

« La politique de création d’entreprises de Yaba fera de Lagos une ville prête à devenir un acteur mondial » a affirmé M. Sanwo-olu, ajoutant que « Dans quelques années, non seulement l’Afrique fournira des professionnel requis dans l’industrie mondiale des technologies de l’information, mais elle créera également de nombreux emplois ».

Le responsable nigérian a souligné que dans dix ans, « l’Afrique deviendra le lieu où les grandes entreprises mondiales, telles que Microsoft et Meta, viendront recruter des profils intelligents formés dans les domaines techniques dont l’Afrique regorge ».

Le Gitex Africa présente, pour sa première édition, 900 entreprises exposantes et start-ups désireuses d’accéder à des connexion significatives et précieuses pour le développement des affaires tout en découvrant les vastes opportunités de l’économie numérique mondiale en plein essor.

TalentQL est l’une des plus de 60 start-ups nigérianes qui cherchent cette semaine à développer leurs opérations et à collaborer avec d’autres innovateurs et investisseurs. Fondée en 2021, TalentQL aide les entreprises à constituer des équipes de premier plan en recrutant, en développant et en gérant des talents techniques à distance, souligne la même source.

« Notre objectif est de combler le fossé entre l’offre et la demande de talents technologiques en Afrique », a déclaré Godwin Nwalozie, responsable à la cette start-up, cité par le communiqué, ajoutant que cette dernière aide « les entreprises à embaucher des talents en ingénierie via un pool diversifié et robuste de data scientists, de développeurs, de professionnels de logiciels, de cloud et de cyber sécurité, outre le support technique ».

« Nous aidons à raccourcir le processus par lequel les entreprises passent pour embaucher des talents, et nous assurons même une adéquation culturelle des candidats afin que les clients disposent des meilleurs talents possible pour développer leurs organisations et faire évoluer leur produits » a-t-il dit.

Le même responsable a souligné que la demande de talents africains est « plus forte que jamais », notant que la participation de sa start-up dans GITEX Africa vise à « apprendre des autres innovateurs et célébrer la collaboration afin d’améliorer le secteur en Afrique ».

Le secteur florissant de la fintech en Afrique devrait quant à lui atteindre des revenus de 65 milliards de dollars américains d’ici 2030, avec un taux de croissance 13 fois supérieur à celui du monde entier au cours des sept prochaines années, relève la même source.

Ce taux de croissance représente une occasion unique pour le continent de sauter les étapes dépassées du développement technologique et de passer directement à des solutions plus avancées qui sont débattues et examinées au sommet Fintech de GITEX Africa, l’une des dix pistes de conférence dédiées du programme de conférence de leadership le plus complet d’Afrique, note la même source.

La directrice générale de DIGIFI et DIGISERV chez BNP Paribas, Aalya Ghouli, intervenant au sommet Fintech, a déclaré que « GITEX Africa est une occasion unique de rassembler l’écosystème africain autour d’un objectif commun : accélérer la numérisation en Afrique et positionner le continent comme un acteur mondial clé dans le développement de l’innovation technologique ».

« Le nombre de participants et leurs parcours prouvent l’effervescence actuelle du continent et la volonté de ses Etats de positionner le numérique au cœur de leur stratégie de développement » a-t-elle souligné, ajoutant que GITEX Africa « joue un rôle majeur pour soutenir cette dynamique et BNP Paribas promeut depuis des années l’inclusion financière et la digitalisation des services financiers au Maroc et dans d’autres territoires africains. Il est naturel de soutenir un tel forum et une telle initiative ».

Le président de la division Moyen-Orient et Afrique du Nord chez Mastercard, Khalid Elgibaly, s’est exprimé, à son tour, sur la Fintech en tant qu’élément constitutif de l’avenir numérique de l’Afrique, expliquant que « les Fintechs, avec leur nature disruptive et inclusive, ont émergé comme de puissants facilitateurs de services financiers pour les populations auparavant mal desservies, surmontant les barrières traditionnelles telles que l’accès limité à l’infrastructure bancaire ».

« En favorisant la collaboration et le partage des connaissances entre les parties prenantes, GITEX Africa débloque de nouvelles opportunités et stimule la transformation numérique nécessaire pour relever les défis uniques du continent tout en libérant son vaste potentiel » a-t-il indiqué.

Le « GITEX Africa Supernova Challenge » est le concours de présentation de start-up le plus important d’Afrique, doté de 100 000 dollars de prix en espèces, et rassemblant une liste restreinte de 70 start-up perturbatrices de 31 pays, où se disputera la suprématie au cours de deux jours de présentations en direct devant un jury de 13 personnes composé de sociétés de capital-risque, d’investisseurs providentiels et d’accélérateurs internationaux, note la même source.

La liste des candidats retenus pour le concours de présentation de start-up le plus convoité d’Afrique a été sélectionnée parmi plus de 300 candidatures, représentant des pays du monde entier, notamment l’Afrique du Sud, le Cameroun, Chypre, l’Égypte, la France, la Gambie, le Ghana, l’Inde, Israël, le Kenya, la Corée, le Koweït, le Maroc, le Nigeria, le Pakistan, la Suisse, la Tunisie, l’Ouganda, le Royaume-Uni, les États-Unis d’Amérique et la Zambie.

Placé sous le Haut Patronage de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, cet évènement de grande envergure porté par l’Agence de Développement du Digital (ADD) sous la tutelle du ministère de la Transition Numérique et de la Réforme de l’Administration, réunit, trois jours durant, des dirigeants des secteurs public et privé, des décideurs politiques, des investisseurs et des universitaires pour des échanges intensifs entre les secteurs public et privé de la future plus grande économie numérique du monde.

Plus grand événement d’entrepreneuriat en Afrique, GITEX Africa est une initiative de GITEX GLOBAL à Dubaï, le plus grand Salon mondial de la technologie et des start-up, classé comme le meilleur au monde par les dirigeants mondiaux de la technologie, et qui fait escale dans cette première édition au Maroc, retraçant ainsi son engagement pour accélérer le développement des infrastructures numériques en Afrique.

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