Culture

Les plus grands maâlems du Maroc à Essaouira pour le festival Gnaoua & Musiques du monde

Le festival Gnaoua & Musiques du monde d’Essaouira fait son grand retour du 21 au 23 juin 2018. Pour sa 21e programmation, il rassemblera le temps d’un week-end les plus grands maâlems et musiciens du monde pour un moment privilégié de musique et de partage. Cette nouvelle édition s’annonce mature, plus que jamais africaine, féminine et féministe, et porte la jeunesse à bout de bras.

 Une programmation riche

Comme chaque année durant l’été, le festival Gnaoua & Musiques du monde donne rendez-vous à de grands musiciens de la scène internationale pour une communion autour des musiques ancestrales et actuelles. Pour cette édition, les deux scènes du festival accueilleront pas moins de 14 concerts tout au long de ces trois jours de fête.

La scène Moulay el Hassan accueillera les Casaouis de Hoba Hoba Spirit. Les Marocains qui font groover la jeune génération du royaume avec leur musique rock aux influences afro, gnaoua et reggae, joueront leur dernier album, “Kamayanbaghi”. La scène de la plage, elle, accueillera les musiques du monde et les maâlems Gnaoua tels que Djmawi Africa (gnaoua d’Algérie), Imarhan (musique touareg d’Algérie), Africa United (formation musicale maroco-africaine), maâlem Kbiber (Maroc) Maâlem Abdelkebir Merchane (Maroc) et Maâlem Mustapha Baqbou (Maroc).

La terrasse du bastion Borj Bab Marrakech sera également le théâtre de concerts acoustiques avec les maâlems Hamid el Kasri et Mokhtar Gania. Ce dernier présentera notamment son nouveau projet “Africa Gnawa Expérience”, représenté par Planet Essaouira. Dans un moment plus intimiste, sept grands maîtres de la musique reprendront l’héritage de leurs ancêtres, en référence aux sept couleurs de la culture Gnaoua, en rendant hommage au défunt maâlem d’Essaouira, Alwan Essaouira.

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Tourné vers l’avenir

Autre préoccupation majeure du festival Gnaoua & Musiques du monde, et qui constitue l’une de ses priorités pour les années à venir: la jeunesse. Car au-delà de son challenge consistant à rassembler et fédérer un public exigeant autour de rencontres musicales inédites, le festival se soucie également de son avenir. Pilier principal stratégique depuis ses débuts en 1998, la jeunesse et la transmission du patrimoine lui sont primordiales.

Avec “La relève Tagnaouite”, les organisateurs ont souhaité favoriser la transmission, la relève et la force de la jeunesse créative. Cette initiative permet à la nouvelle jeune génération de fouler la scène Moulay Hassan avec des perspectives de carrière. Plusieurs jeunes maâlems se produiront ainsi, avec notamment Hossam Gania, qui s’est vu offrir sur scène le guembri de son père, l’indétrônable Mahmoud Guinéa, et ce peu de temps avant sa disparition il y a trois ans. Celui-ci jouera aux côtés de la nouvelle figure anglaise du jazz composée du saxophoniste Shabaka Hutchings, du guitariste et bassiste français d’origine vietnamienne Nguyên Lê, du pianiste David Aubaile et du batteur marocain très prometteur Omar Barkaoui.

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Table ronde autour des droits de l’Homme

En marge des concerts, et pour la septième année consécutive, les organisateurs ont annoncé la tenue du forum des droits de l’Homme. Organisé en partenariat avec le Conseil National des Droits de l’Homme au Maroc, ce forum est un échange citoyen et humain autour des droits de l’Homme. Il constitue depuis 2012 un espace de débat et d’échange entre intervenants nationaux et internationaux sur des problématiques actuelles de société. Après deux premières éditions consacrées successivement à la jeunesse et à la culture, trois années dédiées à la thématique de l’Afrique et celle de l’année dernière autour des liens entre digital et culture, l’édition 2018 mettra en lumière les droits de la femme avec son thème “L’impératif d’égalité”. Ces moments de discussions auront lieu les matinées des 22 et 23 juin.

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