75,8 % des travailleurs du secteur privé en 2022 gagnent moins de 4 000 dirhams, selon un rapport de OMTPME

Le rapport annuel de l’Observatoire marocain des toutes petites, petites et moyennes entreprises révèle la situation précaire des acteurs du secteur privé au Maroc.

Le rapport de l’Observatoire, couvrant les années 2021 et 2022, indique que 76 % des travailleurs du secteur privé enregistrés auprès de la Caisse nationale de sécurité sociale perçoivent des salaires mensuels inférieurs à 4 000 dirhams.

Le rapport précise que 75,8 % des travailleurs du secteur privé en 2022 gagnent moins de 4 000 dirhams, dont 44 % gagnent moins de 2 800 dirhams, et 31,8 % perçoivent des salaires compris entre 2 800 et 4 000 dirhams.

Selon d’autres statistiques, seulement 11 % des travailleurs du secteur privé gagnent des salaires mensuels compris entre 4 000 et 6 000 dirhams, tandis que 6,6 % gagnent entre 6 000 et 10 000 dirhams.

Les travailleurs gagnant entre 10 000 et 20 000 dirhams ne représentent que 3,9 %, tandis que ceux gagnant plus de 20 000 dirhams ne sont que 2,6 %.

Selon le rapport, les entreprises ayant moins de 10 ans d’existence paient des salaires inférieurs à 2 800 dirhams à près de 50 % de leurs employés, tandis que les entreprises de plus de 10 ans paient des salaires inférieurs à 2 800 dirhams à environ 38,3 % de leurs employés.

D’autre part, le rapport révèle que la masse salariale du secteur privé s’est élevée à 186,1 milliards de dirhams en 2022, avec une augmentation annuelle de 10,2 % par rapport à 2021, où elle avait connu une hausse de 12,7 %.

Le rapport indique également que cette augmentation de la masse salariale a touché différents types d’entreprises, avec une croissance de 11,7 % par an pour les entreprises employant plus de 500 salariés, représentant environ 37,8 % de la masse salariale totale.

Quant aux entreprises employant moins de 10 employés, elles ont également enregistré une augmentation de 10,9 % de la masse salariale, représentant ainsi environ 13,7 % de la masse salariale totale.