Politique

Les RNI alerte sur la souffrance des Marocains face à l’expansion du français dans les administrations

Le groupe parlementaire du Rassemblement National des Indépendants a, lors d’une question adressée à la ministre de la Transition numérique et de la Réforme de l’administration, au cours de la séance de questions orales à la Chambre des représentants le lundi, attiré l’attention sur les difficultés rencontrées par les Marocains face à la prédominance de la langue française dans les transactions informatiques des administrations marocaines, qualifiant cette situation de ‘point noir’.

Le parlementaire du Rassemblement National des Indépendants, Mohammed Choukri, a souligné que la plupart des systèmes informatiques et des applications utilisés dans les transactions numérisées relatives aux finances publiques ne sont ni en arabe ni en amazigh, bien que ces deux langues soient les langues officielles du pays, alors que ces systèmes se limitent exclusivement au français.

Le porte-parole a ajouté que, au sein du groupe parlementaire, ils saluent les différentes mesures gouvernementales importantes qui ont permis de redonner ses lettres de noblesse à l’amazigh, y compris le projet d’intégration de la langue amazighe dans l’administration publique et le soutien à son utilisation, pour lequel le gouvernement a alloué 300 millions de dirhams, dans l’espoir que ce budget augmente à un milliard de dirhams dans les années à venir.

Il a également loué ‘l’effort louable du gouvernement dans les secteurs de l’éducation, de la justice et de l’audiovisuel’, expliquant que ‘malgré ces réalisations sans précédent en matière d’amazigh, la souffrance des citoyens face à la prédominance du français dans les transactions informatiques administratives reste un point noir, surtout qu’elle se fait au détriment des droits des deux langues officielles nationales, l’arabe et l’amazigh’.

Ce qui confirme, selon le parlementaire Choukri, que ‘nous sommes encore incapables de dépasser la langue française dans notre système informatique administratif’, ajoutant : ‘Nous sommes pour la diversité linguistique dans la gestion administrative, mais elle doit se faire par des moyens réglementés qui ne privent pas les deux langues officielles de leurs droits’.

Le président de la commission des finances et du développement économique de la Chambre des représentants a appelé la ministre de la Transition numérique et de la Réforme de l’administration à garantir la suprématie des langues arabe et amazighe en matière de gestion administrative et informatique, et à consacrer leur place dans l’administration, l’éducation et les systèmes informatiques qui gèrent l’administration et dans tous les aspects de la vie publique.

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