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« Escobar du Sahara »… La police écoute Charia suite à une plainte du ministre de la Justice

Le secrétaire général du Parti Marocain Libre, Isshak Charia, a révélé que les forces de sécurité l’ont interrogé aujourd’hui suite à une plainte déposée par le ministre de la Justice, Abdel Latif Wahbi, après autorisation du Premier ministre, Aziz Akhannouch. Charia exprime dans le même contexte ses regrets quant au « manque de base légale ou factuelle solide dans la plainte ».

Charia a déclaré dans un post sur son compte Facebook : « Cependant, j’ai été très déçu en prenant connaissance du contenu de la plainte, constatant qu’elle manquait de la moindre base légale ou factuelle solide. J’ai alors réalisé que son auteur cherchait à en tirer d’autres avantages, comme l’intimidation des militants et militantes du Parti Marocain Libre, ainsi que des dirigeants d’autres partis d’opposition, les empêchant d’aborder les répercussions politiques de l’affaire ‘Escobar du désert’, ainsi que de s’accrocher à son poste de ministre et de secrétaire général d’un parti politique, ou peut-être comme une stratégie pour anticiper les enquêtes judiciaires en cours à Casablanca qui pourraient le questionner ».

Il a décrit la plainte déposée par Wahbi comme « malveillante » et que le gouvernement « a montré à travers elle un esprit de vengeance contre un parti émergent dont les jeunes croient en les valeurs de l’intégrité, de la transparence, de la lutte contre la corruption, de l’éthique dans la vie publique et de l’exercice des rôles de défense, de surveillance et d’opposition conformément à ses droits constitutionnels ».

Il a ajouté : « Elle a également révélé la tentative de partis gouvernementaux de dominer davantage, de bâillonner les voix d’opposition et de tenter de contrôler et de réguler la scène politique, limitant l’exercice par les partis d’opposition de leurs rôles constitutionnels conformément aux articles 7 et 10 de la Constitution du Royaume du Maroc, ce qui constitue également une grave erreur politique nuisant profondément aux réalisations pionnières du Maroc dans les domaines de la démocratie, du pluralisme, des droits de l’homme et de la liberté d’expression, à un moment où le Maroc préside le Conseil des droits de l’homme ».

Le secrétaire général du Parti Marocain Libre a poursuivi son attaque contre le Parti Authenticité et Modernité, insistant sur le fait que ses réponses aux questions de la police judiciaire « étaient claires quant à la nécessité pour le Parti Authenticité et Modernité de prendre la responsabilité politique et morale pour avoir endossé des personnes suspectes, et que le Parti Marocain Libre est convaincu et prêt à payer le prix pour éthiquer le paysage politique et les institutions élues ».

Charia a demandé « l’invocation d’Abdelilah Benkirane, Hamid Chabat, Hakim Benchamach, Abdelhamid Jmahri et Idriss Lachkar, pour qu’ils donnent leur avis sur des déclarations publiées et attribuées à eux concernant l’existence de soupçons de corruption et l’utilisation de fonds de ‘poussière’ et ‘d’herbe’ et de transactions douteuses atteignant Marbella, et des accords secrets pour ne pas endosser les barons, entourant le Parti Authenticité et Modernité et ses dirigeants », selon ses dires.

Charia, qui était soutenu par le syndicat du Barreau de Rabat qui l’a accompagné au siège de la Direction Générale de la Sûreté Nationale à Rabat, en raison de son travail dans le secteur juridique, a exprimé « sa fierté et sa gratitude pour le traitement distingué, professionnel et compétent » dont il a été l’objet de la part des officiers de la police judiciaire « dans le plein respect de la loi et des instructions du parquet ».

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