Politique

Après 12 jours de grève, les employés des collectivités territoriales intensifient leur action contre le ministère de l’Intérieur

Le syndicat quadripartite des employés des collectivités territoriales au Maroc a établi un programme d’action militant escaladant contre le ministère de l’Intérieur, pendant les mois de mars et avril actuels, en réponse à ce qu’ils considèrent comme « l’ignorance » de leurs demandes par le ministère de l’Intérieur, et « l’impasse » et « l’arrêt soudain » du dialogue.

Le syndicat, composé de l’Union Marocaine du Travail, de la Confédération Démocratique du Travail, de l’Union Générale des Travailleurs du Maroc et de la Fédération Démocratique du Travail, a décidé de mener 4 grèves nationales séparées, chacune durant 3 jours.

La première grève s’étendra sur les 12, 13 et 14 mars, la deuxième les 26, 27 et 28 du même mois, une troisième les 2, 3 et 4 avril prochains, et les 23, 24 et 25 avril également.

Le programme militant a été annoncé par les quatre syndicats mentionnés aujourd’hui, mardi, à Rabat, lors d’une conférence de presse, lors de laquelle ils ont attribué la responsabilité de la situation de « tension grave » vécue par le secteur des collectivités territoriales à la fois au gouvernement et au ministère de l’Intérieur.

Les organisateurs de la conférence ont déclaré qu’ils avaient exprimé à plusieurs reprises leur volonté de s’engager dans un dialogue responsable menant à la résolution de toutes les situations administratives et dossiers en suspens, et à l’adoption d’un statut de base définissant l’avenir du secteur pour stabiliser la situation au sein des collectivités territoriales.

Les syndicats ont également critiqué le « désengagement du gouvernement de ses engagements dans l’accord du 30 avril 2022, qui incluaient une augmentation générale des salaires et une amélioration des revenus dans le secteur des collectivités territoriales, à l’instar de ce qui a été fait dans d’autres secteurs tels que l’éducation, la santé et la justice ».

Les employés des collectivités territoriales continuent de protester en raison de ce qu’ils appellent dans leurs déclarations « l’obstination du ministère de l’Intérieur à ouvrir la porte au dialogue sectoriel et à recourir à des déductions illégales sur les salaires des grévistes, par le biais du syndicat quadripartite du secteur ».

Le syndicat quadripartite affirme que « le secteur des collectivités territoriales constitue l’exception en matière de dialogue et des acquis réalisés par les secteurs publics ».

Les manifestants exigent « l’ouverture d’un véritable dialogue répondant aux demandes justes et légitimes du secteur, notamment une augmentation générale des salaires d’au moins 2000 dirhams nets par mois, la résolution de tous les dossiers et situations administratives en suspens, la mise en place d’un statut de base représentant une avancée qualitative pour les conditions professionnelles et sociales du secteur, la résolution du dossier de la gestion déléguée, des travailleurs occasionnels et du programme national d’encouragement ».

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