Politique

Les travailleurs du secteur agricole entament une grève nationale contre « l’ignorance » de leurs demandes et « le dialogue stérile »

L’Union nationale du secteur agricole, affiliée à l’Union marocaine du travail, a menacé de lancer une grève nationale préventive le 14 mars en cours, en protestation contre « le dialogue stérile » et « l’ignorance » par le ministère de l’Agriculture, de la Pêche maritime, du Développement rural, de l’Eau et des Forêts des demandes des travailleurs du secteur.

La grève du syndicat vient sous le slogan « Non au dialogue stérile; Non à l’ignorance des demandes des travailleurs; Tous ensemble pour réaliser nos justes demandes », selon ce qui a été mentionné dans un appel de leur part.

Dans une déclaration au journal « Al Omk », le secrétaire général de l’Union nationale du secteur agricole, Badr Aarich, a déclaré que le dialogue avec le ministère était « stérile » et ses résultats « maigres », notant que la dernière session de dialogue a eu lieu le 20 février dernier.

Le porte-parole a ajouté que le ministère de l’Agriculture avait renoncé à un certain nombre d’engagements qu’il avait précédemment promis, et que le ministre chargé, Mohamed Sadiki, « n’a fait aucun effort pour plaider en faveur des dossiers convenus qui sont restés en suspens au ministère des Finances ».

Aarich a critiqué ce qu’il a décrit comme l’ignorance par le ministère de l’Agriculture de la détérioration des conditions de vie des travailleurs du secteur et de la demande d’une augmentation générale des salaires d’au moins 2000 dirhams par mois, ainsi que des indemnités et des pensions.

Le ministère, selon Aarich, semble également « incapable » de défendre le statut des travailleurs des Offices régionaux d’investissement agricole pour l’approbation, « bien qu’il ait été rédigé conjointement et de manière consensuelle avec les syndicats ».

L’Union nationale du secteur agricole exige « l’approbation immédiate du statut des Offices régionaux d’investissement agricole dans sa version convenue avec le ministère de l’Agriculture sans la lier à la restructuration ».

Elle demande également à être impliquée et à entamer un dialogue sur la restructuration prévue du secteur agricole et à ouvrir des discussions sur le statut du personnel des Offices régionaux de développement agricole et rural « ORDAR ».

Le syndicat appelle également à accélérer la procédure d’approbation du statut du personnel de l’Office national de sécurité sanitaire des produits alimentaires « sur la base du projet convenu avec notre fédération ». Il insiste sur la nécessité de modifier les statuts des autres institutions publiques relevant du secteur, afin d’améliorer les conditions des employés et de doter l’institution de promotion des œuvres sociales – secteur agricole de ressources financières suffisantes pour améliorer ses services.

Le syndicat demande également d’accélérer la promulgation du statut de l’institution des œuvres sociales pour les employés de l’Agence nationale de la conservation foncière, du cadastre et de la cartographie, et de répondre aux demandes spécifiques des femmes du secteur agricole.

Le syndicat exige de mettre fin à la souffrance des travailleurs agricoles victimes de partenariats infructueux avec le secteur privé et d’émettre un décret détaillé précisant les étapes et la manière de réaliser l’égalité entre le SMIG et le SMAG d’ici 2028, et de mettre fin aux tragédies du transport des travailleurs agricoles, et de lier le soutien public à l’agriculture à l’application de la loi sur le travail et à la conclusion de conventions collectives de travail.

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