Politique

Mediane se décharge de sa responsabilité de la présidence du groupe istiqlalien à la Chambre des représentants

Le secrétaire général du Parti de l’Istiqlal a reçu une lettre de Nour Eddine Mediane, membre du comité exécutif du parti et président du groupe istiqlalien pour l’unité et l’équité à la Chambre des représentants, l’informant de sa décision de se décharger de sa responsabilité de la présidence du groupe parlementaire.

Dans sa lettre, Mediane a déclaré que cette « décision vient dans le respect de la justice, dans le souci de rassembler le parti, en reconnaissance des efforts de certains leaders du parti, et afin que sa responsabilité à la tête du groupe parlementaire ne devienne pas une arme entre les mains des adversaires du Parti de l’Istiqlal pour l’attaquer et surenchérir contre lui ».

Cette démarche intervient à un moment où Nour Eddine Mediane fait face à une grave crise suite à la plainte déposée contre lui par Rafiaa Al Mansouri, ancienne parlementaire istiqlalienne et vice-présidente du Conseil de la région de Tanger-Tétouan-Al Hoceïma, suite à la fuite d’un enregistrement audio contenant des accusations morales à son encontre.

Les détails de l’affaire remontent à la fuite d’un enregistrement audio de Madiân dans lequel il parle de détenir des vidéos qu’il prétend être de Al Mansouri, la montrant nue et dans des positions indécentes. Cet enregistrement a suscité un large débat sur les réseaux sociaux et une tempête politique au sein du Parti de l’Istiqlal.

Quelques jours après la fuite de l’enregistrement, Al Mansouri a annoncé qu’elle avait décidé de poursuivre Mediane en justice pour « diffamation, outrage, menace, chantage, atteinte à la vie privée des personnes, abus de pouvoir, diffamation et menace de divulguer des affaires honteuses ».

La plaignante a déclaré avoir été « récemment surprise par des déclarations et des allégations de la part d’amis et de collègues du parti portant atteinte à son honneur et à sa dignité, la diffamant et l’accusant d’avoir subi des avortements suite à des relations sexuelles avec lui, comme il l’a déclaré à un groupe de personnes ».

La plaignante accuse Mediane « de la menacer de diffuser les vidéos mentionnées sur les réseaux sociaux et de les distribuer, et de diffamer ainsi son image en cas de refus de ses demandes », ajoutant que Mediane »a utilisé sa position politique au sein du parti pour la chasser de toutes les organisations du parti et a contacté les organes de l’État pour restreindre sa situation juridique au sein de la région ».

L’Organisation de la Femme Istiqlalienne a appelé le secrétaire général du Parti de l’Istiqlal, Nizar Baraka, à intervenir rapidement pour traiter le dossier de Rafiaa Al Mansouri et de Nour Eddine Mediane, membre du comité exécutif du parti, et à prendre les mesures nécessaires pour éviter toute interprétation et propagation des problèmes ; en raison des fuites audio récemment partagées.

L’organisation de la femme istiqlalienne a exprimé son vif mécontentement à l’égard de ces fuites qu’elle a qualifiées de « portant atteinte à la réputation et aux valeurs de Rafiaa Al Mansouri, véhiculant de nombreuses insinuations portant atteinte à l’image de la femme marocaine en général et de la femme istiqlalienne en particulier ».

L’organisation a affirmé « sa solidarité totale avec Rafiaa Al Mansouri pour les injustices et le dénigrement auxquels elle a été confrontée », soulignant que sa position constante est contre toute forme de violence, d’abus, d’exploitation ou de chantage pour accéder à des postes et des responsabilités politiques ou administratives, quelles qu’elles soient.

L’organisation a précisé que le niveau de responsabilité et de prise de fonctions atteint par les femmes marocaines ne peut en aucun cas être considéré comme un acte de faveur ou de faveur, mais plutôt comme une manifestation de la compétence et du mérite des femmes marocaines.

 

 

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