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Le secteur automobile au Maroc attire les entreprises internationales, et un expert énumère les raisons de l’attrait du royaume

Avec une valeur estimée à 3 milliards de dirhams, le Chef du Gouvernement Aziz Akhannouch a signé, il y a quelques jours, un accord d’investissement entre le Maroc et la société « BTR New Material Group », dans le but d’établir une unité industrielle pour la production de cathodes, un composant essentiel des batteries de voitures électriques.

Selon le ministère de l’Investissement, de la Prospective et de l’Évaluation des politiques publiques, dans un communiqué, ce projet stratégique devrait créer environ 2500 emplois.

Ce projet, le premier du genre dans le système de production de batteries électriques au Maroc, vise à construire une usine avec une capacité de production annuelle de 50 000 tonnes, sur une superficie de 15 hectares dans la zone industrielle Mohammed VI Tanger Tech.

Le projet sera développé en deux phases, et la première phase devrait démarrer en septembre 2026 avec une capacité de production de 25 000 tonnes par an.

Mohamed Jadri, expert et analyste économique, a confirmé dans une déclaration à « Al Omk », que l’industrie automobile au Maroc est une histoire de succès, notamment grâce au travail accompli au cours des 20 dernières années, ce qui a permis d’atteindre le niveau actuel et a incité les principales entreprises spécialisées dans la fabrication de voitures conventionnelles et électriques à investir au Maroc.

Il considère que le Maroc a fait de grands efforts en matière d’infrastructures, de capital humain, de climat des affaires et d’attrait pour les grandes entreprises mondiales, ce qui lui permet aujourd’hui de disposer d’un système industriel composé de 250 usines réparties entre Tanger, Meknès, Salé, Kénitra et Casablanca, offrant plus de 220 000 emplois, avec un taux d’intégration de la valeur ajoutée locale de 64 % et un chiffre d’affaires dépassant 12 milliards de dollars en 2023.

L’expert économique a expliqué à « Al Omk » que la compétitivité de l’industrie automobile au Maroc est classée troisième au niveau mondial, après la Chine et l’Inde, et a ajouté que le Maroc fait face à plusieurs défis liés principalement à l’industrie des voitures électriques.

Il a poursuivi : « Un groupe d’investisseurs étrangers, en particulier chinois, est sur le point d’investir au Maroc, dont la société BTR qui prévoit d’investir environ 3 milliards de dirhams, et la société « Kuchen » qui apportera un investissement européen d’environ 6 milliards de dollars pour travailler sur la production de batteries électriques ».

Il a souligné que le Maroc cherche à atteindre deux objectifs, le premier étant la production de voitures conventionnelles et le second, l’industrie des voitures électriques, affirmant que l’Europe et l’Amérique du Nord se dirigent vers l’utilisation exclusive de voitures électriques, avec l’objectif d’abandonner les voitures conventionnelles d’ici 2030 ou 2035 au plus tard.

Il a insisté sur le fait que les entreprises cherchent également à bénéficier du système industriel disponible au Maroc, qui sera transformé en un système pour l’industrie des voitures électriques, notamment parce que les infrastructures sont disponibles et le capital humain est présent, il s’agit donc de transformer les moteurs de diesel et d’essence en moteurs électriques.

Jadri estime que les investissements à venir contribueront à la création de richesses et à l’emploi, tandis que les investisseurs bénéficieront des accords de libre-échange dont dispose le Maroc, permettant aux entreprises chinoises, confrontées à certains problèmes avec des pays occidentaux, de fabriquer leurs produits au Maroc et de les exporter à l’étranger en tant que produits marocains.

Il a précisé que le Maroc offre une série de garanties et d’avantages pour encourager une relation gagnant-gagnant, soulignant que cette démarche contribuera à la création d’emplois au Maroc et à l’apport de devises étrangères. De leur côté, les entreprises marocaines auront la capacité d’exporter ces voitures vers différents pays, grâce à l’infrastructure et aux accords avec plusieurs pays, dans le but d’atteindre un chiffre d’affaires de près de 16 milliards de dollars et de produire près d’un million de voitures, électriques et conventionnelles.

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