Société

Une commission enquête sur des « anomalies » à l’hôpital universitaire de Marrakech et un syndicat exige l’arrêt des abus

Le bureau du Syndicat National de la Santé Publique au Centre Hospitalier Universitaire Mohammed VI de Marrakech a signalé l’arrivée d’une commission ministérielle début avril à l’hôpital d’oncologie et de maladies du sang pour « enquêter sur les anomalies ». Malgré la reconnaissance de ces problèmes, la situation reste inchangée et risque de provoquer une crise sans précédent. Le bureau demande l’application des recommandations de la commission d’inspection centrale et l’arrêt du désordre et des abus de pouvoir.

Le bureau syndical, membre fondateur de la Fédération Démocratique du Travail, a déclaré dans un communiqué que l’hôpital d’oncologie et de maladies du sang connaît des « développements graves », notamment le chaos et la continuation de l’empêchement de l’adhésion des médecins à leurs postes de travail dans l’unité hospitalière de jour pour les patients atteints de cancer et l’unité spéciale des urgences depuis le 5 avril 2024, par certains professeurs, une première historique pour le centre.

Le syndicat appelle le ministère de la Santé et de la Protection Sociale à intervenir d’urgence et la direction du Centre Hospitalier Universitaire Mohammed VI à Marrakech à appliquer les recommandations de la commission d’inspection centrale, à mettre fin au désordre, à l’abus et à l’excès dans l’utilisation de l’autorité et à assumer ses responsabilités légales et administratives, notamment en ce qui concerne un professeur de médecine occupant simultanément des fonctions de chef de service dans deux hôpitaux, ce qui constitue une violation explicite de la loi.

Le bureau syndical exige également que des mesures légales et administratives soient prises pour permettre aux médecins de rejoindre leurs postes de travail dans l’unité hospitalière de jour et l’unité des urgences spéciales pour les patients atteints de cancer, ainsi que pour libérer les salles destinées aux soins palliatifs et à la curiethérapie.

Dans le même contexte, le bureau syndical dénonce l' »incapacité » de la direction générale du Centre Hospitalier Universitaire Mohammed VI à Marrakech de répondre à la demande de consultation des « accords signés le 21 mars 2021 » concernant la création du Centre Africain pour la Recherche Clinique avec une entreprise pharmaceutique, comme le garantit la loi n° 13-31 sur le droit à l’information.

Le bureau insiste sur la nécessité d’arrêter tous les accords spéciaux de recherche clinique et d’enquêter sur leur conformité avec les dispositions de la loi n° 28.13 sur la protection des personnes participant à des recherches biomédicales. Il demande également à la fois au ministère de la Santé et de la Protection Sociale et aux institutions de contrôle d’ouvrir une enquête urgente sur les objectifs des projets au bâtiment A de l’hôpital Ibn Tofail, ainsi que sur ceux qui sont derrière le projet de réaménagement (projet N°A23.016) à l’hôpital d’oncologie et de maladies du sang et d’examiner les rôles joués par l’entreprise pharmaceutique et ceux qui sont derrière la décision d’acheter des médicaments spéciaux pour les patients atteints de cancer non remboursables, ainsi que sur les médicaments innovants et les médicaments achetés par le biais de partenariats, et les anomalies de la pharmacie centrale, en reliant responsabilité et comptabilité.

 

 

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