Société

Après des mois de « trêve ».. Les ingénieurs et cadres de la sécurité de la navigation aérienne au Maroc reprennent les protestations

Le Bureau syndical national des ingénieurs et cadres de la sécurité de la navigation aérienne a décidé de reprendre les protestations après des mois de « trêve » avec la direction de l’Office national des aéroports, annonçant avoir adressé des courriers aux ministères et directions compétents pour attribuer la « responsabilité entière » à l’administration générale pour ne pas avoir respecté ses engagements, et pour les dépassements du directeur du pôle de la navigation aérienne.

Un communiqué du bureau syndical, affilié à l’Union Marocaine du Travail, a annoncé l’organisation d’un sit-in devant le Centre régional de la sécurité de la navigation aérienne à Casablanca, le lundi 20 mai 2024, tout en garantissant la continuité du travail dans toutes les directions et les aéroports afin de maintenir la sécurité de la navigation aérienne.

Le syndicat a également décidé de porter un badge pendant 24 heures à partir de 8 heures du matin le lundi 20 mai courant, appelant l’administration générale à « organiser une rencontre urgente afin de résoudre tous ces problèmes dans le cadre d’un dialogue sérieux et responsable, pour préserver la continuité de la paix sociale au sein de l’institution ».

Le Bureau syndical national des ingénieurs et cadres de la sécurité de la navigation aérienne avait précédemment appelé à une grève nationale incluant un arrêt total du travail pendant 10 jours en décembre dernier, en protestation contre le non-respect de quelconque des articles de l’accord de paix sociale, avant de revenir sur cette décision suite à des interventions et des médiations pour éviter une paralysie des aéroports.

Quant aux raisons de cette nouvelle escalade, le bureau syndical a révélé qu’elle était due à la non-exécution de l’accord de paix sociale du 13 février 2023, signé avec la direction de l’Office national des aéroports, sous la supervision du chef du gouvernement et du ministère des Transports et de la Logistique ainsi que du secrétariat national de l’Union Marocaine du Travail (UMT).

Lire aussi : Interventions et médiations sauvent le secteur de « la sécurité de la navigation aérienne » au Maroc d’une paralysie de 10 jours

Le communiqué a également noté que « l’administration n’a toujours pas annoncé l’organisation des examens spéciaux pour la qualification technique, gelés depuis plus de 17 mois.

Il a également été noté que l’administration n’avait pas encore annoncé l’ouverture des candidatures pour les postes de responsabilité pour les ingénieurs et cadres de la sécurité de la navigation aérienne, des postes vacants depuis plusieurs années, notant que le poste de directeur technique est vacant depuis 2016.

En outre, le communiqué, dont « Al3omk » dispose d’une copie, a enregistré le « recul du directeur du pôle de la navigation aérienne dans la tenue des réunions périodiques qu’il avait promis devant la directrice générale d’organiser et de tenir avec notre bureau syndical national ».

Au contraire, ajoute le communiqué, « le directeur du pôle de la navigation aérienne a tenté d’organiser une formation de base fictive pour les attachés militaires afin de leur permettre de se qualifier comme ‘ASSISTANT’ malgré leur non-respect des conditions d’accès à la profession, qui sont définies par le décret 2.09.196 réglementant l’Académie Internationale Mohammed VI de l’aviation civile, décret qui a été complété par le décret numéro 2.23.432, ainsi que par la décision ministérielle conjointe 23.2631 ».

Le communiqué a souligné que « les conditions d’accès à la profession et les détails de la formation de base nécessaire sont également définis par la Direction de l’aviation civile (DAC) dans le manuel de formation (MANUEL DE FORMATION) approuvé par l’administration générale depuis 2015, ainsi que le manuel de formation (DOC OACI 10057) approuvé par l’Organisation de l’aviation civile internationale (OACI) depuis 2017, en plus de l’annexe treize du règlement d’exécution européen numéro 373/2017 concernant la formation et l’évaluation des compétences des ingénieurs et cadres de la sécurité de la navigation aérienne, une annexe publiée depuis le 1er mars 2017, à laquelle le Maroc est tenu de se conformer en vertu de son adhésion à l’organisation EUROCONTROL conformément à l’accord de Marrakech signé le 29 avril 2016 ».

Le syndicat a insisté sur le fait que « le gel injustifié du système de qualification technique est considéré comme une atteinte aux acquis matériels des ingénieurs et cadres de la sécurité de la navigation aérienne, d’autant plus que ce système est devenu obligatoire après approbation par le conseil d’administration en décembre 2023 ».

Le communiqué a précisé qu’aucun progrès n’avait été enregistré jusqu’à présent dans le dossier de la licence qui était censée, conformément à l’accord de paix sociale du 13 février 2023, être approuvée au plus tard le 1er octobre 2023, ce qui n’a pas encore eu lieu.

Le bureau syndical a également indiqué que l’administration « n’avait jusqu’à présent ouvert aucun dialogue sur les dispositions du statut particulier des ingénieurs et cadres de la sécurité de la navigation aérienne, ce qui constitue une autre violation de l’accord de paix sociale mentionné ».

Le communiqué a révélé qu’une correspondance avait déjà été envoyée à l’administration générale concernant tous ces points « sans succès », ajoutant que « au lieu de cela, le directeur du pôle de la navigation aérienne continue ses provocations répétées en annulant et en réduisant la formation à l’usine, et en tentant de violer les lois et les décrets ministériels régissant les conditions d’accès à la profession d’électronicien de la sécurité de la navigation aérienne, et en violant le cahier des charges d’un des marchés en impliquant des éléments qui n’appartiennent pas à la catégorie des ingénieurs et cadres de la sécurité de la navigation aérienne, pour lesquels le cahier des charges stipule qu’ils bénéficient exclusivement de la formation ».

Il est à noter que le bureau syndical a adressé le communiqué au chef du gouvernement, aux ministres de l’Intérieur, des Transports et de la Logistique, de l’Intégration économique et des Petites Entreprises, de l’Emploi et des Compétences, à la directrice générale de l’Office national des aéroports, au directeur général de la Direction générale de l’aviation civile, au Wali de la région de Casablanca-Settat, au gouverneur de la province de Nouaceur, ainsi qu’au secrétaire général de la Fédération Marocaine du Travail.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *